@Shinuzo : ouais, c'est exactement ce que j'allais dire.
Pour des comparaisons entre univers différends, il faut trouver une échelle égale. C'est comme quand vous comparez l'architecture de certaines races d'insectes comme les termites, avec l'architecture humaine. Bien sur, dans la réalité, l'Empire State Building est plus grand qu'une termitière australienne. Mais à échelle égale, la termitière est 7 fois plus grande, et conçue de façon plus ingénieuse en prime.
Et donc, pour en revenir au sujet, voici un classement que je fais de tête, en prenant en compte à la fois les exploits, le talent d'épéiste / sabreur, la qualité du background et des desseins, les subtilités de l'art martial pratiqué, etc :
1° Iwamoto Kogan (Shigurui) : "Nobi Musô" et sôke du style "Kogan-ryû". Je pense pas que ceux qui ont vus Shigurui ici le contesteront. Cela dit, si on prend aussi la version manga en compte, son héritier est en fin de compte le meilleur.
2° Sasaki Kojiro / Assassin (Fate Stay Night) : cet animé a déjà été mentionné, et les autres ont choisis des personnages différends tels que Gilgamesh, l'héroïque roi Taureau, ou le roi Arthur et sa mystérieuse opération de changement de sexe. Vous vous rendez pas compte, les gars... tous les autres ont des supers-pouvoirs ! Leurs "Noble Fantasme" est à peu près la version nipponisée du Fatality !! Mais le sien, c'est juste une botte secrète tellement habile, dextre, renommée... mythique ! Qu'en fin de compte, c'est devenu un Noble Fantasme à part entière, qui rivalise avec les combos spectaculaires de Boss de fin de ses adversaires. On aurait pas attendu moins d'un bretteur mondialement connu.
Ouais, ouais, Ex-Calibur est une épée célèbre... et alors ? Les katana sont largement meilleur que les épées, même si on utilisait des métaux de même qualité. techniques de forges égales pour comparer. Dans la réalité, Excalibur était très certainement une lame en fer ou en vieil acier, complètement dépassée contre les métalurgistes qui apparaîtront quelques siècles plus tard en Europe et Proche-Orient, qui eux-même ont toujours étés dépassés par les métalurgistes japonais. Le "Monohoshizao no Otachi" de Sasaki Kojiro aurait sans doute ébréché Excalibur rien qu'en ferraillant.
3° Kariya Kagetoki (Samurai Champloo) : c'est un monstre. Il n'a aucun point faibles, à part sa vanité et son manque d'endurance... une endurance à la limite du surnaturelle, une caractéristique qui qualifie certains bretteurs de fictions et certains samouraïs en particulier, et dont Kagetoki-dono est hélas dépourvu. Sans cela, Jin n'aurait pas put gagner avec son attaque-suicide "Hisshiken" (litt. katana de la mort assurée).
Benkei ou Guts pourraient en faire qu'une bouchée, s'ils survivent à ses attaques (après tout, Benkei est mort debout). Mais à part ça, personne sauf Iwamoto Kogan ou Kurogane Jinsuke ne pourrait le tuer et s'en sortir indemne.
4° Kuro (Kurozuka) : ou pour être plus précis, Minamoto Kurô Yoshitsune. Certains se plaindront peut être que je le mette devant Guts, et ils auront raison. Kurô est, dans Kurozuka, plus faible que Guts, même en comptant son immortalité et ses pouvoirs de vampire. J'aurais aussi put remplacer Kurô par des persos similaires, telles que Saya (séries Blood) ou Isayama Yomi, mais Kurô est sans doute le plus exceptionnel du lot.
Néanmoins, il faut aussi prendre en compte que Kuro c'est Le héros de la guerre de Genpei, un samouraï légendaire aux aptitudes sans égales à son époque.
A la bataille de Yashima, son plus haut fait d'armes, Yoshitsune a massacré la flotte Taira en étant largement inférieur en nombre, et en se battant en première ligne, sautant huit fois d'embarcations à embarcations. On le poursuivant en vain, et tous les yeux étaient fixés sur lui. Un samouraï ennemi essaya de l'intercepter en lui lançant un mantelet en bois (Tate), mais Yoshitsune l'aurait coupé en deux d'un coup de sabre, dans les airs, avant d'atterir sans problème : c'est niveau Bruce Lee version kenjutsu. Qui dit mieux ? En outre, Yoshitsune n'était pas seulement épéiste... il était général. Dans le monde de "Berserk", il y a quelqu'un qui lui ressemble, et c'est rien de moins qu'un monstre que "Dieu" a créée en mettant les grands moyens, en poussant l'Eugénisme et la Nature a ses limites naturelles.
Pourtant, Kurô a les mêmes atouts que Griffith (talent prodigieux, jeunesse, beauté, charisme...), mais en plus, il a assemblé bien plus de généraux (ie. guerriers talentueux, fameux) que ne l'a fait Griffith. Et s'il s'agit d'une histoire de massacres de monstres, il suffit de se rappeller que Kurô est le descendant direct de Minamoto Raikô Yorimitsu, et que dans des circonstances similaires à Raikô ou à Guts, peut être que lui aussi se serait illustré dans une bataille contre des monstres. Hirano Kouta ne se trompe pas en affirmant que Kurô était un monstre, car c'est comme ça qu'il était perçu par ses contemporains. S'il avait vécu à notre époque, en plus d'exploits du genre que j'ai cité et des autres, il aurait sans doute commis nombre de crimes de guerre... c'était ça au Japon, les stratagèmes et tactiques modernes utilisées par Yoshitsune pour prendre l'avantage sur les Taira. Pour les samouraïs de cette époque, c'étaient des violations des conventions de guerre et la fin annoncée des duels chevaleresques entre samouraïs de même rangs sociaux.
5° Guts : il y aurait sans doute beaucoup à dire sur Guts-dono, mais je ne suis pas sûr que lui, parangon du chevalier-berserk, aurait battu un genre de parangon du samouraï. Il y a plein de raisons, mais je ne vais en citer qu'une seule... Guts montre souvent une endurance surnaturelle, il continue de combattre à peu près coûte que coûte, quelque soit ses blessures. Mais le folklore japonais raconte que les samouraïs pouvaient en faire autant... certains témoignages d'époque prétendent même que des samouraïs
décapités on réussis à achever leur adversaire. Des samouraïs à la limite de la mort qui tiennent encore debout, on en voit à deux ou trois reprises dans Shigurui. Un duel au sommet Guts vs Ushimata Gonzaemon, je suis pas sûr que Guts l'emporterait (Guts a des équipements magiques, et il ne combat pas complètement seul... mais Gonzaemon a plus de force physique et il a déjà "rescussité" avec son crâne et sa face fendus en deux... même dans Resident Evil vous verrez pas de zombis plus flippants que Gonza-chan).
6° PRIX SPECIAL : Busujima Saeko (HOTD) : un personnage formidable, extraordinaire. Saeko est une femme forte mais aussi belle et élégante, naturellement noble mais sombre pourtant. Sa grandeur se révèle dans des circonstances on ne peut plus particulières, une histoire à plusieurs niveaux de lecture : le drame, la leçon, l'érotisme, le pur délire. Une kenkyaku hard boil, c'était du jamais vu depuis Koike Kazuo-senseï. Et avec un nom parfaitement bien choisis pour couronner le tout, la cerise sur le gateau. Vous ne savez pas de quoi je parle ? Les idéogrames pour Busujima signifie "poison"...
Quelques remarques sur les perdants de mon classement :
_ Himura Kenshin, Battôsai. Ce n'est pas que je n'aime pas cette série et ce personnage, mais clairement, pour moi Kenshin est certes un excellent bretteur, mais pas assez bon samouraï.
Son kenjutsu est réaliste toutefois, ce que j'apprécie, bien qu'il y ait des failles dans le background. Par exemple, le style Mitsurugi ne peut pas dater de l'époque Sengoku... à l'époque, les bretteurs combattaient en armures. Un kenjutsu accrobatique aurait été impossible, sauf chez les ninja... Même dans Berserk, c'est clairement dit sans équivoque : sans armure sur le champ de bataille, c'est foutu. D'ailleurs, les samouraïs de l'époque Sengoku avaient des techniques pour enfiler leurs armures rapidement (ou du moins leurs plastrons)... ils l'à pratiquaient pendant les attaques surprises, tandis que leurs camarades achetaient des "secondes" en se sacrifiant. En fait, le Kenjutsu acrobatique daterait de l'époque Edo, selon les avoeux de l'auteur.
_ Edajima Heihachi : Dôji Rinne prit humblement le lecteur de bien vouloir tomber à la renverse, pendant sa lecture de la phrase sous spoiler, ceci dans le but de participer aux effets spéciaux.
"WASHI WA OTOKOJUKU JUKUCHÔ, EDAJIMA EIHACHI DEHARU !!!!!!!!!"
Eihachi-sama est certes le mâle alpha sans égal au Monde, le dirigeant dans l'ombre du Japon (ou plutôt le seul qui influence honnêtement depuis les coulisses... XD) et le comble et l'apôtre de la virilité, mais on le voit très rarement pratiquant le kenjutsu / kendô. Il se bat généralement à mains nues. C'est pour quoi il n'a pas sa place dans ce classement. Et puis, de toutes façons, à échelles égales, seul Kogan le vaincrait, Trunks se ferait péter en deux.
_ Yashida Shingen (Marvel) : Shingen était, même dans les origines maladroites américanisées d'avant l'adaptation japonaise en animé, une sorte de surhomme. Maître bretteur et karatéka, pouvant rivaliser avec des ennemis doués de supers-pouvoirs. Cela dit, je ne le vois pas gagner contre les lauréats, sauf peut être Kojiro... mais pas sans avoir employer tous ses avantages (telles que son exo-armure) : Kuro, ça serait pareil qu'avec Wolverine. Guts a sans doute un meilleur sens de la bataille. Kagetoki a plus d'expérience comme Kenkyaku.
_ Zoro (One Piece) & Date Masamune Dokuganryû (Sengoku Basara) : j'ai considéré cette possibilité, vraiment. Mais alors, franchement, pourquoi pas Shura (Soul Calibur) ? Sauf que Shura aurait gagnée contre ces deux là. Et puis de toutes façons, le Masamune historique était bien plus cool que le Masamune de Sengoku Basara.
_ Inuyasha : j'ai considéré cette possibilité elle aussi. Mais le Yôto de Inuyasha,
Tessaiga, est clairement moins flippant et dangereux que le
Nanacho Nenbutsu de Shigurui. Sauf qu'en tant que bretteur, c'est son principal avantage... à échelle identique, même Yoshitsune transforme Inuyasha en plat chinois importé façon fast food.
_ Yagyu Jûbei & Miyamoto Musashi (Shura no Toki) : il faut avouer que ce sont de sérieux rivaux pour Kojiro, en terme d'habileté et de classe, mais aussi de résultats. Clea dit, j'ai décidé de laisser Musashi à part, et Jubei était moins fort, dans cet animé.
_ Yasuri Shichika (Katanagatari) : son kenpô à mains nues est trop éloigné du kenpô avec shinken. Donc, il dégage du classement. Et puis, Kurô l'aurait sans doute battu.
_ Ishikawa Goemon (Lupin III) : eh oui, pourquoi le Japon se doterait d'un arsenal de défenses anti-missiles nucléaires quand Goemon-dono peut s'en charger tout seul ? Pardon, Shichika, j'ai crut t'entendre dire que les bretteurs avaient une limite ?!
Nan, sérieux, à échelle égale, les avantages de Hijikata Mamoru le neutralisent, et puis son background et son maniement du sabre sont plus détaillés et de meilleure qualité que celui de Goemon. Et puis, un katana mu-sori contre un katana normal, si on met de côté leurs tranchants monomoléculaires, alors le katana courbe gagne. Or, rien n'empêche Mamoru d'en utiliser des courbes, il n'utilise une lame droite que pour la discrétion d'une canne-épée.
_ Abe-no-Seimei / Nué (Nurarihyon no mago) : il est presque parfait dans le rôle du surhomme. Mis à part son changement de politique stupide. Je ne l'ai pas choisis pour une raison toute simple... à échelle égale, des personnages de mangas à supers-pouvoirs tels que Bleach l'auraient battus, en tant qu'épéistes. Et surtout, Seimei n'est pas vraiment un épéiste, il a juste chourré un Yôtô complètement abusé et sans élégance.
_ Natsume Maya (Tenjô Tenge) : ses points forts ne sont hélas pas dans le maniement du sabre, et d'ailleurs elle en utilise relativement rarement, ce n'est pas son style principal. Si j'avais voulu là choisir, j'aurais dut considérer son frangin et sa sœur aussi. Dommage...