Chapitre 4 : Décidemment, j’ai une vie sacrément mouvementée.
Le réveil sonne, puis un autre, je frappe sur un, qui s’arrête instantanément.
Mon mobile se met a sonner a son tour, il est dans mes poches, j’ai une bosse sur la main, je ne pas mettre la main dans ma poche très serrés. La bosse me l’empêche.
Je l’attrape avec l’autre main. La musique me tape vraiment sur le système, dans le vraiment sens du terme. Un groupe de Hardrock, avec le mal de crâne que j’ai, il ne fait que s’amplifier.
Une vraie torture.
Je me regarde dans la glace, je pense à un truc qui me fait rire : « Là, j’ai vraiment l’apparence d’un détenu » Ça me fait rire, mais une côte me lance. Le chien suit mon bus pendant un petit moment puis reviens a la maison.
J’attrape le bus de justesse, sur le trajet je bois mon jus de pomme. Oui, ma bouche est enflée, je n’ai pas pu manger la veille.
Mon dieu, j’ai encore un cours avec la fille et avec le professeur qui a une dent contre moi.
Arriver en cours, je m’assois sans faire de commentaire en me concentrant sur ce que dit le professeur. Il me regarde et prend un malin plaisir à dire : « Vous avez chaque jour une mine de plus en plus horrible Tao. »
Je lui souris, n’ayant pas vraiment d’autres options pour faire face a ce commentaire de mauvais goût. Ma main tremble, j’attrape un grillage en fer sous le bureau et commence a le tordre. « Comment c’est possible ? »
Je lâche ma prise, puis me concentre sur le cours.
A la fin du cours, le professeur me demande de rester, je n’ai aucune idée de ce qu’il a envie de parler. J’ai juste pas envie qu’il fasse un autre de ses commentaires à la con.
« - Comment tu t’es fait ça ? Il montra mes ecchymoses et mes bleus.
- Des racailles du coin, ils n’y sont pas allés de main morte.
- Et ça va ? Tu n’as pas mal ? demanda le professeur.
Je trouvais son comportement bizarre, il m’a dans la peau un jour et le lendemain il se contente de prendre soin de mon état.
- J’ai eu mal lors de ma douche d’alcool, mais là c’est supportable, merci.
Pourquoi se soucier de moi, alors que vous avez clairement une dent contre moi ?
- Un professeur se doit de s’interroger quand un de ses élèves à des ennuis. Je vais juste mon devoir de d’enseignant. Je ne te retiens pas plus longtemps. Tu peux y aller. »
Je fis un geste la main pour le remercier, puis je partis à l’extérieur de la salle.
En sortant, en embuscade m’attendait la jeune blonde.
J’étais sûr qu’elle allait poser des questions.
J’avance donc plus rapidement et essaye de l’ignorer.
Mais elle marchait vite et me colla, à un moment elle me m’arrêta de sa main et me regarda dans les yeux.
« - Qui t’as fait ça ? dit Léa, en me regardant droit dans les yeux.
- Des mecs encagoulés, ils étaient six. Je n’ai pu que me protéger. J’en ai frappé un au tibia.
Je crois avoir entendu un os craqué.
- Tu vas bien ? demanda Léa.
- Ca pourrait aller mieux, je dois te laisser, j’ai cours, on se revoit plus tard. »
Je la laisse là, avec ses préoccupations et ses pensées, je pense qu’elle sait peut-être quelque chose, pour l’heure je ne sais pas encore quoi.
Je me concentre sur le cours de mathématique, mes collègues me demandent comment s’est arrivés, je leur dis juste que j’ai été la cible d’un groupe de six personnes.
Ils me parlent un bon moment, puis le professeur entre en cours.
Le silence totale se fit, cette matière était tellement importante pour nous tous, qu’on devait se concentrer. Le professeur commence son cours, on prend des notes.
En sortant de cours, je croise les brutes « C’est vraiment pas le moment ! »
J’essaye de les ignorer mais elles me poussent contre le mur.
J’ai du mal a me contrôler, j’ai une envie de les frapper, pas qu’une petite droite, non plusieurs grosses pour les remettre en place. Malheureusement au vue de mes retards accumulés lors de ma première et deuxième journée je décide de faire profil bas.
« Tu n’as pas de couille ! » me lance l’un deux.
Mon envie redouble, ils sont vraiment en train de me tester.
Je frappe un des casiers assez fort et l’enfonce.
Les mecs reculent et s’en vont, s’ils voulaient une démonstration de ma colère et bien ils l’ont eu. Je m’en vais, je m’attends bien sûr a une convocation pour la dégradation d’un bien universitaire et plus tard en effet, la secrétaire m’appelle.
Elle m’invita a m’assoir : « Bonjour Tao, je pense que tu sais pourquoi je t’ai convoquée.
- Eh bien, je crois que j’ai enfoncé un casier.
- Oui, il va falloir que tu payes les réparations si tu es d’accord.
Une personne de ma classe frappa a la porte. La secrétaire l’invita à entrer.
- Ce n’est pas sa faute si le casier est enfoncé ! dit le jeune homme.
- Ce n’est pas lui qui l’a enfoncé, Marc ? demanda la secrétaire.
- Si, mais pas volontairement, enfin peut-être, mais les footballeurs l’ont chauffé, enfin énervé si vous voyez ce que je veux dire.
- Merci, je vais réduire le prix de vos coûts de réparation pour ce casier.
Vous pouvez disposer. »
Je remercie mon compagnon pour m’avoir aidé.
Je lui demande s’il veut trainer quelque part après les cours.
Il me répond par la positive.
Donc à la fin des cours, on va prendre des yaourts glaces.
C’est vraiment bon, je ne connaissais pas, apparemment c’est nouveau.
Je l’amène jusque chez moi, lui ayant expliqué que je n’aime plus me baladé seul après la nuit dernière.
Le chien vient vers moi, c’est là que je remarque les tétons, caractéristique des femelles.
Il faut que je lui donne un nom.
Un nom vaillant, un nom de femme guerrière, je vais l’appeler Amazone.
Pour la race, c’est clair que c’était un husky.
Je la caresse, elle semble contente, elle remue la queue.
Je dis a mon nouvel ami qu’il peut disposer s’il veut.
Il me serra donc la main, que je serra a mon tour.
Puis il s’en alla.
J’invita Amazone a entrer dans la maison, puis je la monte dans ma chambre. J’installe un pouf au centre de la pièce.
Je l’a voie tâter le cousin, plusieurs fois, avant de s’installer dessus.
Elle s’endormit quasiment dans l’instant, me permettant de me concentrer et de me plonger dans les cours.
Deux heures plus tard…
Elle secoua sa tête, se leva et se dirigea vers la porte.
Je la regarde, peut-être voulait-elle sortir.
Elle aboie un coup, et gratte la porte.
Je sortis dehors histoire de faire une pause et m’aérer les méninges.
Je n’avais pas de laisse mais je suppose qu’elle n’en aurait pas besoin.
J’évite le parc que j’étais la veille. Je prends un autre chemin, il y a beaucoup de possibilité dans cette ville.
Je me risque dans une petite ruelle, que je ne connaissais pas.
C’est étrange, elle dégage une sorte de présence obscure et étrange.
Elle ne m’inspire pas vraiment confiance.
Même ma chienne baisse ses oreilles. Je pense qu’elle sent aussi la peur qu’évoque ce lieu.
A la fin de la ruelle, on arrive au bout, finalement le soleil, absent dans cette partielle de petite rue, revient en puissance. Toutes nos craintes, tout ce que nous avons ressenti, disparut.
C’est fou comment l’astre de feu peut avoir un effet immédiat, procurer un sentiment de sécurité et de bien-être.
Proche de la maison, je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule.
Il y a quatre personnes en anorak qui marchent dans mes pas.
Le husky commence à grogner, les animaux sentent le danger quand il est réel.
L’homme s’approche, mais le husky se dresse devant moi, lui grogne faisant peur à ma chienne. Il s’approche a ma hauteur, et dans l’obscurité naissante, je vois son œil rouge brillant.
On dirait l’œil d’un cyborg. Il lâcha : « Tao, élimination en cours… »