Comme tout le monde s'y met, je me lance aussi Il y a longtemps que je n'avais pas pris la plume (enfin si on veut), mais je me suis relancé dans l'écriture, il y a un peu plus d'un mois. Cela me libère l'esprit de mes soucis mais les écrire pour moi seule, je trouvais cela dommage.
J'ai démarré une histoire à épisode pour le fan-club yaoi que je publierais sans doute ici aussi, un jour, en version intégrale plus ou moins censurée.
Je vous ferais partager mes textes nouveaux ou anciens. J'espère qu'ils vous plairont.
Pour l'instant, une petite histoire (enfin petite pour une grande bavarde comme moi ) que je viens d'écrire, intitulée :
Tel est pris qui croyait prendre(je sais, c'est fourre-tout comme titre et vous allez dire que je spoile la fin mais pas grave, je suis sûre que j'arriverais à vous surprendre quand même :p)
Spoiler: Voir
Le vampire suivait discrètement sa proie depuis quelques nuits déjà, savourant par avance le délice de sa frayeur lorsqu’il lui révèlerait sa présence. Son mentor, il y a fort longtemps, lui répétait souvent qu’il ne fallait pas jouer avec la nourriture, mais le vampire était du genre raffiné et cruel, il aimait sentir l’angoisse, puis la peur et enfin la frayeur qui donnaient un goût si particulier à ses proies lorsqu’il mettait fin à la chasse.
Son mentor, malgré ses grands principes, n’en avait pas moins rencontré une fin fumeuse en chassant inlassablement aux alentours de sa demeure. Trop confiant en ses pouvoirs pour couvrir convenablement ses traces, au lieu d’éveiller une saine frayeur chez ses proies, il avait fini par attiser leur colère. Las, grave erreur que le vampire ne commettrait jamais, la populace s’était réunie pour traquer le chasseur, l’acculer dans sa demeure, bêtement transformé en château renaissance en lieu et place de l'ancienne forteresse, et y mettre le feu au grand jour.
Le vampire, plus rusé, avait réussi à s’échapper parce qu’il préférait les antiques souterrains aux luxueuses chambres de la demeure de son mentor. Bien sûr, il avait été piégé pendant un temps dans ces mêmes souterrains, dont la seule entrée avait été comblée par les décombres du château écroulé. La curiosité maladive de ses humains stupides l’en avait libéré aussi sûrement que leur colère aveugle l’y avait piégé. Il s’était alors offert une orgie de sang, mû autant par une faim due au trop long jeûne que par le plaisir d’annihiler ce bétail ignare qui avait tué son mentor.
Cette folie sanguinaire avait duré longtemps et lui avait donné une puissance incroyable, lui permettant de fuir ce pays-là. Voyageant et saignant sur son passage tous ceux qui osaient croiser sa route, il avait trouvé un petit paradis primitif, où il avait vécu comme un dieu plusieurs siècles. Son refuge était une cavité naturelle, creusée dans les flancs d’un volcan endormi, qu'il avait aménagé confortablement pour son long séjour. Les croyances de cette peuplade leur faisaient penser qu’il était un quelconque dieu descendu sur terre pour les punir, leur faisant offrir en sacrifice quelques jeunes vierges pour apaiser son courroux.
Il prenait plaisir à tourmenter ses offrandes pendant de longues nuits, les hypnotisant pour qu’elles ne s’échappent pas lors de son sommeil, les consommant à petit feu durant des semaines, voire des mois lorsque la jeune fille était particulièrement résistante et savoureuse, les achevant lorsque le jeu l’ennuyait. Il n’avait alors qu’à faire une razzia nocturne dans les villages au pied du volcan. Semant le trouble par quelques tours de « magie », il obtenait ainsi une cargaison fraîche d’oies blanches à torturer.
Las, ces maudits voyageurs du continent avaient débarqués, d'abord sur de nouveaux navires, portant de nombreuses voiles, puis sur d'autres, crachant de la fumée blanche ou noire. Ils avaient endoctrinés sa peuplade, qui avait fini par interrompre le grand cycle des sacrifices. Une nouvelle orgie s'en était suivie mais la peuplade n’était plus primitive, elle s’était « civilisé » et n’entendait offrir à son dieu que des sacrifices animaux, puis végétaux. Ha ! L’horreur sans nom de ces cadeaux insipides ! Il avait dû repartir en traque, prélevant prudemment une proie pour la ramener dans son repère, de temps en temps.
Mais l’ennui l’avait gagné au bout d'un siècle, il avait décidé de changer de refuge. Après tout, rester sur cet ilot devenait lassant et l’afflux soudain d’humains en mal de construction et de tourisme, un peu trop curieux à l’égard du volcan éteint, rendait sa résidence dangereuse. Il avait eu la chance de voir arriver un immense vaisseau, que les humains nommaient "paquebot", où il put se dissimuler, emportant avec lui une belle jeune femme pour se sustenter durant le voyage.
Le retour à la civilisation l’avait surpris, les humains avaient proliférés à une allure ahurissante. Ils ne vivaient plus seulement le jour, mais déambulaient bruyamment jusqu’au petit matin. Les villes avaient aussi grandi de manière totalement anarchique, s'étirant sur la terre et s'élevant à des hauteurs vertigineuses, comme pour défier les cieux. Des engins bruyants sillonnaient les rues, et les airs sur des sortes de ponts aériens, transportant des humains braillards ou atones. Les lumières illuminaient la majorité de la ville, nuit et jour. La traque n’en devenait que plus compliquée mais ô combien excitante. Ces femelles ne seraient jamais assez rusées pour lui échapper et finissaient immanquablement par hurler, supplier, pleurer lorsqu'il les capturaient pour les entraîner dans l'immense réseau souterrain excitant sous la basse-ville, qui constitué son nouveau domaine, si grand qu'il n'avait pas encore eu le temps de tout explorer. Il pouvait alors savourer son dîner calmement, reprenant son jeu favori de torture qu'il avait dû abandonné quelques dizaines d'année plutôt sur son îlot.
Sa proie actuelle ne différerait pas des autres. Son parfum lourd de jasmin et de vanille lui rappelait son paradis primitif. Les battements de son cœur, lents, réguliers, véhiculant un sang, qu’il devinait riche, excitaient ses sens. Mais le vampire était intrigué. Depuis les quelques nuits qu’il la suivait, elle menait des activités bien étranges, se glissant d’une démarche à la souplesse presque féline, dans le dédale de ruelles sombres de ces quartiers glauques de la basse-ville. Il y avait vu nombre de meurtres gratuits, pourquoi les humains se tuaient-ils sans raison ? Ils ne se mangeaient même pas entre eux comme un récit que son mentor lui avait narré sur des peuplades cannibales.
Cette femme allait sans crainte dans ce quartier qui semblait son domaine, s’arrêtant parfois devant une porte, chuchotant des mots étranges. Il ne comprenait pas mais décida que sa paisible existence devait prendre fin. Il se fit moins léger, faisant résonner son pas volontairement, tout en la suivant de loin. La femme n’accéléra, ni ne ralentit pour écouter, elle continuait sa pérégrination, au gré d’un schéma d’apparence aléatoire mais qui devait avoir son but.
Le vampire se rapprocha encore, projetant son aura, pour qu’elle remarque enfin sa présence. La femme continuait ses déambulations, s’arrêtant encore parfois, mais ne parlant plus, se contentant d’un signe ou d’un hochement de tête à l’attention de celui qui ouvrait la porte. Son cœur gardait invariablement le même rythme, son pas la même foulée. Le vampire sentit sourdre en lui une fureur qu’il n’avait encore jamais connu. Comment cette proie pouvait ignorer sa présence !
Il s’approcha encore, jusqu’à presque effleurer sa cape qui balançait au rythme de son pas. Volontairement, il se mit à respirer de façon humaine, presque haletante, forçant son aura au maximum. Toujours aucune réaction ! La femme poursuivait son chemin calmement, aucun affolement dans son attitude, les battements de son cœur rythmant paisiblement sa marche.
Il était si près que l’odeur de son sang, mêlé aux effluves de son parfum, lui faisait tourner la tête. Une faim inextinguible le tenaillait et demandait à être assouvie. Quand soudain, la femme s’engouffra dans un hangar sombre, disparaissant dans l’ombre tel un fantôme. Comment une humaine pourrait disparaître ?
Il sonda,par la pensée,le bâtiment mais ne perçut aucun être.Il s’avança vers l’entrée et huma l’air. Elle était là, quelque part, son odeur emplissait tout l’espace. Il sonda du regard les ténèbres et la vit, seule, debout, immobile, au milieu du grand espace vide, lui faisant face. Comme si elle l’attendait.
Méfiance ! Malgré la faim qui le torturait, aiguisée encore par l’odeur du sang qui était devenue si puissante. Alors seulement, il remarqua qu’elle portait plusieurs entailles sur les bras, comme une invite à venir la savourer. C’est bien la première fois qu’une proie se fait séductrice, intéressant ! Il se hâta de la rejoindre et plongea son regard dans ses yeux pour mieux l’hypnotiser et en faire son jouet.
En retour, il reçut un choc mental comme il n’en avait jamais expérimenté. Même son mentor n’affichait pas cette puissance, lorsqu’il l’entraînait à l’hypnose. Relâchant sa concentration, la pression sur son esprit s’adoucit. Il fixa encore la femme et crut voir un miroir à la place de ses pupilles, image qui s’effaça presque aussitôt pour ne laisser place qu’à l’encre noire de ses yeux, où se reflétait un rayon de lune filtrant d'une lucarne. Illusion d’optique bien sûr ! Encore plus incroyable, elle lui souriait aimablement. Était-elle aveugle ? Non, son pas était trop assuré pour qu’il en soit ainsi. Quand la femme ouvrit la bouche pour élargir son sourire, ses lèvres découvrirent deux magnifiques crocs. Un vampire ! Non, impossible, j’aurais senti son aura et son sang n’aurait pas cette odeur entêtante. Machinalement, il baissa les yeux vers ses bras, s’humectant les lèvres du bout de la langue, caressant ses crocs au passage. Les entailles ne saignaient plus mais l’odeur était toujours aussi forte, riche en fer, appétissante, exquise.
D’étranges mouvances parcouraient sa peau, particulièrement autour des entailles. Un instant fasciné par ce spectacle insolite, le vampire en oublia sa faim et sa proie. Quand soudain, il sentit l’aura de plusieurs vampires, ainsi que les remugles d’un grand nombre d’humains qui semblait l’entourer. Il sonda les ténèbres et eut confirmation qu’une foule l’entourait, pour l’instant silencieuse, mais se rapprochant doucement. Il reporta son attention sur la femme, qui s’était assise en tailleur, les mains posées sur ses genoux, paumes vers le ciel. Elle lui lançait un regard narquois.
« Alors, Vampire sans nom, vas-tu te décider à te présenter ? » demanda-t-elle enfin.
Comment ! Elle connaît ma nature et se moque de moi. Elle se sent rassurer par la foule qui nous entoure mais elle ignore tout de ma puissance. Je pourrais les tuer tous en un battement de cils ! Quoique la présence des vampires au milieu de ses humains, qui l’observaient suspicieusement, n’était pas là pour le satisfaire. Il n’avait aucune envie de se mesurer à eux. Après tout, ils avaient réussi à masquer leur aura jusque-là. Même s’il savait que d’autres vampires vivaient dans la ville, il n’avait encore jamais réussi à les localiser et là, ils étaient bien une vingtaine et pouvaient être bien plus vieux que lui, donc beaucoup plus forts.
« Voilà plusieurs nuits que tu me suis, la moindre des politesses serait de te présenter, étranger ! » poursuivit la femme, le fixant encore de son étrange regard, insondable comme un miroir.
Alors, elle savait que je la suivais… Les autres vampires l’ont prévenu sans aucun doute, une humaine n’aurait pas pu détecter ma présence avant que je le décide. Ceci explique qu’elle ait été si sereine. Pour une raison inconnue, ces vampires l’aidaient, la protégeaient peut-être. Comment mes semblables ont-ils pu tomber si bas ? Sont-ce de ces êtres déviants qui se veulent buveurs de sang et non suceur de sang, qui considèrent leurs proies, non plus comme du gibier mais comme des colocataires ?
« Mon nom importe peu, et ne sois pas si arrogante, humaine ! » répondit-il enfin, avec morgue, sondant les ténèbres, espérant trouver un esprit ami parmi les vampires présents mais il se heurta à nouveau à ce mur mental.
« Ne sois pas arrogant, toi-même, vampire primaire ! Mes amis ne te feront rien, même si tu empiètes sur leur territoire, car je leur ai demandé de me laisser le plaisir de t’accueillir » continua la femme, un sourire méprisant sur les lèvres, retroussées sur ses crocs. « Et pour ta gouverne, il y a longtemps que je ne suis plus totalement humain »
« Une demi-sang ! » jeta-t-il avec dégoût.
Son exclamation fit réagir les vampires, dont l’aura se fit menaçante, mais la femme partit d’un rire sarcastique.
«Vampire ignare ! Tu n’imagines même pas ce que je suis ! » ricanait-elle
« Si tu n’es pas une demi-sang et que tu n’es plus humaine, qu’es-tu ? Pas un loup-garou, ton odeur serait putride ! Alors ? » demanda-t-il.
« Je suis la mère bienveillante de cette ville, je chéris mes bandits, je chouchoute mes vampires, je m’assure que nul intrus ne vient troubler leur équilibre et leur quiétude »
« Ha, ha , ha, hilarant ! » dit-il, sardonique.
Elle passa la main devant sa bouche et lui présenta ses crocs dans sa paume tendue.
« Voilà, un signe de bonne volonté de ma part » ironisa-t-elle
Un postiche, cette femme se moquait bien de moi ! Je vais la tuer ! A peine cette pulsion atteignit sa maturité, que la pression sur son esprit reprit à un niveau intolérable, le faisant claquer des dents.
« Tu ferais mieux de retenir tes pulsions meurtrières, vampire ! Si j’ai perdu mon humanité à l’âge adulte, limitant ma puissance psionique, ma fille ne l'a jamais été totalement et sera ravie de détruire ton esprit » remarqua calmement la femme.
Sa fille ? Il remarqua alors une fillette qui se tenait derrière la femme. Elle le fixait du même regard en miroir, son visage totalement inexpressif. Oui, sa fille murmura une voix aigrelette dans sa tête, à travers le brouillard qui envahissait son esprit. Tu n’es qu’un vulgaire suceur de sang, ta place n’est pas ici !
« Exact, ta place n’est pas ici, retourne d’où tu viens ou meurs ! » dit la femme, comme si la fillette avait parlé à voix haute.
« Votre caste dirigeante a signé un accord de sang, nous ne tuons pas de suceurs hors ce territoire, mais tout vampire qui entre sur mon territoire avec des intentions meurtrières peut être exécuté sans procès. » continuât-elle
Une ferme approbation secouaient les têtes de la foule de vampires et d’humains. Quel est donc ce pays ! Depuis quand un vampire passe des accords avec les humains !
« L’accord était nécessaire, ma famille pourchasse un certain type de malfrat, certains de vos vampires sont tombés dans nos rets alors qu’ils chassaient. Vos semblables n’avaient pas le choix, votre existence touche à sa fin. Sais-tu combien de vampires il reste de par le monde ? »
« Plusieurs centaines, voire quelques milliers car mon peuple est ancien » répondit-il, nonchalamment.
« Quelques dizaines » assena-t-elle « au plus une centaine Et ceux que tu vois ici, ont choisi de s’adapter, de s’intégrer à la société humaine discrètement en changeant de mode de vie »
« Des buveurs de sang ! Ils n’en sont que plus faibles ! » cracha-t-il, mais sa lutte contre l’esprit de la fillette le faisait trembler, engourdissant son corps inexorablement.
Une rumeur furieuse se fit entendre parmi les rangs des spectateurs. La femme les calma simplement en levant les mains. Elle se remit debout d’un mouvement fluide et s’approcha si près, qu’il ne voyait plus que les pores de son visage. Elle portait des tatouages en filigrane, sur les joues. Comment n’avait-il pas remarqué cela avant ? Mais non, ce n’était pas des tatouages, ça bougeait !
« Choisis ta mort, vampire, ou quitte la ville ! » répéta-t-elle.
« Je ne peux pas mourir !» ricana-t-il, moins sûr de ses paroles qu’il ne le laissait paraître. J’en tuerai bien quelques-uns avant d’y laisser ma peau.
Son exclamation provoqua un fou rire chez la femme, qui se tenait les côtes, des larmes de joie dans les yeux. L’instant d’après, elle lui tendait son cou, chuchotant langoureusement :
« Vas-y, mors, vampire ! Ta mort n’en sera que plus lente.»
La pression sur son esprit se relâcha d’un coup. La fillette avait disparu. La foule s’éloignait, ou plutôt s’effaçait. Ils étaient sans doute encore là, mais par il ne savait quelle magie, quelqu’un trompait ses sens et son esprit. L’odeur du sang se fit à nouveau prégnante. La faim revint. Il ne voyait plus que ce cou tendu vers lui. Il ne sentait plus que le sang battant dans cette veine qui gonflait doucement, l’invitant à mordre à pleines dents.
Il ne résista plus, il ne se posait plus de questions. Oubliée la méfiance, oublié le luxe de la chasse, oublié l’étrangeté de la situation. Il avait même oublié la menace de la femme. Il découvrit ses crocs et mordit goulûment dans la veine palpitante.
La première gorgée lui apporta un plaisir indicible. Ce sang avait un goût légèrement métallique, si chaud, si épais, un vrai délice. Il ne bût pas de seconde gorgée, d’innombrables fourmillements envahirent sa bouche, sa gorge. Soudain, ce sang semblait s’animer, plongeant de lui-même jusqu’au fond de son gosier sans qu’il fasse rien. S’étouffant à moitié, presque noyé, il sentit le fourmillement gagner ses poumons, ses entrailles, puis ses membres inférieurs et supérieurs. Sa tête restait légère et engourdie à la fois. Puis une douleur, comme il n’en avait jamais subie, remonta en lui jusqu’à son âme. Comme si une armée d’insectes microscopique, après avoir exploré son corps, entreprenait de le dépecer de l’intérieur, petit bout par petit bout, démarrant des orteils et des doigts et remontant, lentement mais sûrement, vers sa tête.
« Aimes-tu mes petites amies ? » demandait la femme.
Tout à sa douleur, l’esprit vidé de toute pensée, le vampire la regardait sans pouvoir parler.
« Mes nanites sont du genre agressives. Elles sont de la première génération, créées pour palier à des défaillances du système immunitaire, elles s’auto-régénèrent dans mon sang et consomment tout intrus, qu’il soit intérieur ou extérieur à mon corps et régénèrent mes cellules. » lui chuchotait-elle
« Oh, bien sûr, les dernières générations sont plus perfectionnées, moins personnelles. Elles ont aussi une durée de vie plus courte, société de consommation oblige » discourt-elle aimablement « mes petites amies, elles, sont ma survie depuis près de 50 ans. Et je suis la leur. Je leur offre donc un festin de choix de temps en temps sur les récalcitrants comme toi. Ne m’en veux pas, ce n’est pas personnel, tu serviras d’exemple pour les derniers arriérés, suceurs de sang, qui pourraient encore persister. Et puis, un vampire, c’est un festin de choix pour mes nanites chéries, je me demande ce qu’elles en rapporteront….»
Le vampire n’est plus en état de comprendre, son corps n’est plus qu’une enveloppe vide flottant sur son squelette, seul son cerveau est encore enfoui presque intact dans son crâne. Son esprit est au-delà de la douleur, encore piégé dans cette réalité par il ne sait quel mage, il sent l’invasion gagner sa tête. Puis, tout s'efface dans le néant.
Son mentor, malgré ses grands principes, n’en avait pas moins rencontré une fin fumeuse en chassant inlassablement aux alentours de sa demeure. Trop confiant en ses pouvoirs pour couvrir convenablement ses traces, au lieu d’éveiller une saine frayeur chez ses proies, il avait fini par attiser leur colère. Las, grave erreur que le vampire ne commettrait jamais, la populace s’était réunie pour traquer le chasseur, l’acculer dans sa demeure, bêtement transformé en château renaissance en lieu et place de l'ancienne forteresse, et y mettre le feu au grand jour.
Le vampire, plus rusé, avait réussi à s’échapper parce qu’il préférait les antiques souterrains aux luxueuses chambres de la demeure de son mentor. Bien sûr, il avait été piégé pendant un temps dans ces mêmes souterrains, dont la seule entrée avait été comblée par les décombres du château écroulé. La curiosité maladive de ses humains stupides l’en avait libéré aussi sûrement que leur colère aveugle l’y avait piégé. Il s’était alors offert une orgie de sang, mû autant par une faim due au trop long jeûne que par le plaisir d’annihiler ce bétail ignare qui avait tué son mentor.
Cette folie sanguinaire avait duré longtemps et lui avait donné une puissance incroyable, lui permettant de fuir ce pays-là. Voyageant et saignant sur son passage tous ceux qui osaient croiser sa route, il avait trouvé un petit paradis primitif, où il avait vécu comme un dieu plusieurs siècles. Son refuge était une cavité naturelle, creusée dans les flancs d’un volcan endormi, qu'il avait aménagé confortablement pour son long séjour. Les croyances de cette peuplade leur faisaient penser qu’il était un quelconque dieu descendu sur terre pour les punir, leur faisant offrir en sacrifice quelques jeunes vierges pour apaiser son courroux.
Il prenait plaisir à tourmenter ses offrandes pendant de longues nuits, les hypnotisant pour qu’elles ne s’échappent pas lors de son sommeil, les consommant à petit feu durant des semaines, voire des mois lorsque la jeune fille était particulièrement résistante et savoureuse, les achevant lorsque le jeu l’ennuyait. Il n’avait alors qu’à faire une razzia nocturne dans les villages au pied du volcan. Semant le trouble par quelques tours de « magie », il obtenait ainsi une cargaison fraîche d’oies blanches à torturer.
Las, ces maudits voyageurs du continent avaient débarqués, d'abord sur de nouveaux navires, portant de nombreuses voiles, puis sur d'autres, crachant de la fumée blanche ou noire. Ils avaient endoctrinés sa peuplade, qui avait fini par interrompre le grand cycle des sacrifices. Une nouvelle orgie s'en était suivie mais la peuplade n’était plus primitive, elle s’était « civilisé » et n’entendait offrir à son dieu que des sacrifices animaux, puis végétaux. Ha ! L’horreur sans nom de ces cadeaux insipides ! Il avait dû repartir en traque, prélevant prudemment une proie pour la ramener dans son repère, de temps en temps.
Mais l’ennui l’avait gagné au bout d'un siècle, il avait décidé de changer de refuge. Après tout, rester sur cet ilot devenait lassant et l’afflux soudain d’humains en mal de construction et de tourisme, un peu trop curieux à l’égard du volcan éteint, rendait sa résidence dangereuse. Il avait eu la chance de voir arriver un immense vaisseau, que les humains nommaient "paquebot", où il put se dissimuler, emportant avec lui une belle jeune femme pour se sustenter durant le voyage.
Le retour à la civilisation l’avait surpris, les humains avaient proliférés à une allure ahurissante. Ils ne vivaient plus seulement le jour, mais déambulaient bruyamment jusqu’au petit matin. Les villes avaient aussi grandi de manière totalement anarchique, s'étirant sur la terre et s'élevant à des hauteurs vertigineuses, comme pour défier les cieux. Des engins bruyants sillonnaient les rues, et les airs sur des sortes de ponts aériens, transportant des humains braillards ou atones. Les lumières illuminaient la majorité de la ville, nuit et jour. La traque n’en devenait que plus compliquée mais ô combien excitante. Ces femelles ne seraient jamais assez rusées pour lui échapper et finissaient immanquablement par hurler, supplier, pleurer lorsqu'il les capturaient pour les entraîner dans l'immense réseau souterrain excitant sous la basse-ville, qui constitué son nouveau domaine, si grand qu'il n'avait pas encore eu le temps de tout explorer. Il pouvait alors savourer son dîner calmement, reprenant son jeu favori de torture qu'il avait dû abandonné quelques dizaines d'année plutôt sur son îlot.
Sa proie actuelle ne différerait pas des autres. Son parfum lourd de jasmin et de vanille lui rappelait son paradis primitif. Les battements de son cœur, lents, réguliers, véhiculant un sang, qu’il devinait riche, excitaient ses sens. Mais le vampire était intrigué. Depuis les quelques nuits qu’il la suivait, elle menait des activités bien étranges, se glissant d’une démarche à la souplesse presque féline, dans le dédale de ruelles sombres de ces quartiers glauques de la basse-ville. Il y avait vu nombre de meurtres gratuits, pourquoi les humains se tuaient-ils sans raison ? Ils ne se mangeaient même pas entre eux comme un récit que son mentor lui avait narré sur des peuplades cannibales.
Cette femme allait sans crainte dans ce quartier qui semblait son domaine, s’arrêtant parfois devant une porte, chuchotant des mots étranges. Il ne comprenait pas mais décida que sa paisible existence devait prendre fin. Il se fit moins léger, faisant résonner son pas volontairement, tout en la suivant de loin. La femme n’accéléra, ni ne ralentit pour écouter, elle continuait sa pérégrination, au gré d’un schéma d’apparence aléatoire mais qui devait avoir son but.
Le vampire se rapprocha encore, projetant son aura, pour qu’elle remarque enfin sa présence. La femme continuait ses déambulations, s’arrêtant encore parfois, mais ne parlant plus, se contentant d’un signe ou d’un hochement de tête à l’attention de celui qui ouvrait la porte. Son cœur gardait invariablement le même rythme, son pas la même foulée. Le vampire sentit sourdre en lui une fureur qu’il n’avait encore jamais connu. Comment cette proie pouvait ignorer sa présence !
Il s’approcha encore, jusqu’à presque effleurer sa cape qui balançait au rythme de son pas. Volontairement, il se mit à respirer de façon humaine, presque haletante, forçant son aura au maximum. Toujours aucune réaction ! La femme poursuivait son chemin calmement, aucun affolement dans son attitude, les battements de son cœur rythmant paisiblement sa marche.
Il était si près que l’odeur de son sang, mêlé aux effluves de son parfum, lui faisait tourner la tête. Une faim inextinguible le tenaillait et demandait à être assouvie. Quand soudain, la femme s’engouffra dans un hangar sombre, disparaissant dans l’ombre tel un fantôme. Comment une humaine pourrait disparaître ?
Il sonda,par la pensée,le bâtiment mais ne perçut aucun être.Il s’avança vers l’entrée et huma l’air. Elle était là, quelque part, son odeur emplissait tout l’espace. Il sonda du regard les ténèbres et la vit, seule, debout, immobile, au milieu du grand espace vide, lui faisant face. Comme si elle l’attendait.
Méfiance ! Malgré la faim qui le torturait, aiguisée encore par l’odeur du sang qui était devenue si puissante. Alors seulement, il remarqua qu’elle portait plusieurs entailles sur les bras, comme une invite à venir la savourer. C’est bien la première fois qu’une proie se fait séductrice, intéressant ! Il se hâta de la rejoindre et plongea son regard dans ses yeux pour mieux l’hypnotiser et en faire son jouet.
En retour, il reçut un choc mental comme il n’en avait jamais expérimenté. Même son mentor n’affichait pas cette puissance, lorsqu’il l’entraînait à l’hypnose. Relâchant sa concentration, la pression sur son esprit s’adoucit. Il fixa encore la femme et crut voir un miroir à la place de ses pupilles, image qui s’effaça presque aussitôt pour ne laisser place qu’à l’encre noire de ses yeux, où se reflétait un rayon de lune filtrant d'une lucarne. Illusion d’optique bien sûr ! Encore plus incroyable, elle lui souriait aimablement. Était-elle aveugle ? Non, son pas était trop assuré pour qu’il en soit ainsi. Quand la femme ouvrit la bouche pour élargir son sourire, ses lèvres découvrirent deux magnifiques crocs. Un vampire ! Non, impossible, j’aurais senti son aura et son sang n’aurait pas cette odeur entêtante. Machinalement, il baissa les yeux vers ses bras, s’humectant les lèvres du bout de la langue, caressant ses crocs au passage. Les entailles ne saignaient plus mais l’odeur était toujours aussi forte, riche en fer, appétissante, exquise.
D’étranges mouvances parcouraient sa peau, particulièrement autour des entailles. Un instant fasciné par ce spectacle insolite, le vampire en oublia sa faim et sa proie. Quand soudain, il sentit l’aura de plusieurs vampires, ainsi que les remugles d’un grand nombre d’humains qui semblait l’entourer. Il sonda les ténèbres et eut confirmation qu’une foule l’entourait, pour l’instant silencieuse, mais se rapprochant doucement. Il reporta son attention sur la femme, qui s’était assise en tailleur, les mains posées sur ses genoux, paumes vers le ciel. Elle lui lançait un regard narquois.
« Alors, Vampire sans nom, vas-tu te décider à te présenter ? » demanda-t-elle enfin.
Comment ! Elle connaît ma nature et se moque de moi. Elle se sent rassurer par la foule qui nous entoure mais elle ignore tout de ma puissance. Je pourrais les tuer tous en un battement de cils ! Quoique la présence des vampires au milieu de ses humains, qui l’observaient suspicieusement, n’était pas là pour le satisfaire. Il n’avait aucune envie de se mesurer à eux. Après tout, ils avaient réussi à masquer leur aura jusque-là. Même s’il savait que d’autres vampires vivaient dans la ville, il n’avait encore jamais réussi à les localiser et là, ils étaient bien une vingtaine et pouvaient être bien plus vieux que lui, donc beaucoup plus forts.
« Voilà plusieurs nuits que tu me suis, la moindre des politesses serait de te présenter, étranger ! » poursuivit la femme, le fixant encore de son étrange regard, insondable comme un miroir.
Alors, elle savait que je la suivais… Les autres vampires l’ont prévenu sans aucun doute, une humaine n’aurait pas pu détecter ma présence avant que je le décide. Ceci explique qu’elle ait été si sereine. Pour une raison inconnue, ces vampires l’aidaient, la protégeaient peut-être. Comment mes semblables ont-ils pu tomber si bas ? Sont-ce de ces êtres déviants qui se veulent buveurs de sang et non suceur de sang, qui considèrent leurs proies, non plus comme du gibier mais comme des colocataires ?
« Mon nom importe peu, et ne sois pas si arrogante, humaine ! » répondit-il enfin, avec morgue, sondant les ténèbres, espérant trouver un esprit ami parmi les vampires présents mais il se heurta à nouveau à ce mur mental.
« Ne sois pas arrogant, toi-même, vampire primaire ! Mes amis ne te feront rien, même si tu empiètes sur leur territoire, car je leur ai demandé de me laisser le plaisir de t’accueillir » continua la femme, un sourire méprisant sur les lèvres, retroussées sur ses crocs. « Et pour ta gouverne, il y a longtemps que je ne suis plus totalement humain »
« Une demi-sang ! » jeta-t-il avec dégoût.
Son exclamation fit réagir les vampires, dont l’aura se fit menaçante, mais la femme partit d’un rire sarcastique.
«Vampire ignare ! Tu n’imagines même pas ce que je suis ! » ricanait-elle
« Si tu n’es pas une demi-sang et que tu n’es plus humaine, qu’es-tu ? Pas un loup-garou, ton odeur serait putride ! Alors ? » demanda-t-il.
« Je suis la mère bienveillante de cette ville, je chéris mes bandits, je chouchoute mes vampires, je m’assure que nul intrus ne vient troubler leur équilibre et leur quiétude »
« Ha, ha , ha, hilarant ! » dit-il, sardonique.
Elle passa la main devant sa bouche et lui présenta ses crocs dans sa paume tendue.
« Voilà, un signe de bonne volonté de ma part » ironisa-t-elle
Un postiche, cette femme se moquait bien de moi ! Je vais la tuer ! A peine cette pulsion atteignit sa maturité, que la pression sur son esprit reprit à un niveau intolérable, le faisant claquer des dents.
« Tu ferais mieux de retenir tes pulsions meurtrières, vampire ! Si j’ai perdu mon humanité à l’âge adulte, limitant ma puissance psionique, ma fille ne l'a jamais été totalement et sera ravie de détruire ton esprit » remarqua calmement la femme.
Sa fille ? Il remarqua alors une fillette qui se tenait derrière la femme. Elle le fixait du même regard en miroir, son visage totalement inexpressif. Oui, sa fille murmura une voix aigrelette dans sa tête, à travers le brouillard qui envahissait son esprit. Tu n’es qu’un vulgaire suceur de sang, ta place n’est pas ici !
« Exact, ta place n’est pas ici, retourne d’où tu viens ou meurs ! » dit la femme, comme si la fillette avait parlé à voix haute.
« Votre caste dirigeante a signé un accord de sang, nous ne tuons pas de suceurs hors ce territoire, mais tout vampire qui entre sur mon territoire avec des intentions meurtrières peut être exécuté sans procès. » continuât-elle
Une ferme approbation secouaient les têtes de la foule de vampires et d’humains. Quel est donc ce pays ! Depuis quand un vampire passe des accords avec les humains !
« L’accord était nécessaire, ma famille pourchasse un certain type de malfrat, certains de vos vampires sont tombés dans nos rets alors qu’ils chassaient. Vos semblables n’avaient pas le choix, votre existence touche à sa fin. Sais-tu combien de vampires il reste de par le monde ? »
« Plusieurs centaines, voire quelques milliers car mon peuple est ancien » répondit-il, nonchalamment.
« Quelques dizaines » assena-t-elle « au plus une centaine Et ceux que tu vois ici, ont choisi de s’adapter, de s’intégrer à la société humaine discrètement en changeant de mode de vie »
« Des buveurs de sang ! Ils n’en sont que plus faibles ! » cracha-t-il, mais sa lutte contre l’esprit de la fillette le faisait trembler, engourdissant son corps inexorablement.
Une rumeur furieuse se fit entendre parmi les rangs des spectateurs. La femme les calma simplement en levant les mains. Elle se remit debout d’un mouvement fluide et s’approcha si près, qu’il ne voyait plus que les pores de son visage. Elle portait des tatouages en filigrane, sur les joues. Comment n’avait-il pas remarqué cela avant ? Mais non, ce n’était pas des tatouages, ça bougeait !
« Choisis ta mort, vampire, ou quitte la ville ! » répéta-t-elle.
« Je ne peux pas mourir !» ricana-t-il, moins sûr de ses paroles qu’il ne le laissait paraître. J’en tuerai bien quelques-uns avant d’y laisser ma peau.
Son exclamation provoqua un fou rire chez la femme, qui se tenait les côtes, des larmes de joie dans les yeux. L’instant d’après, elle lui tendait son cou, chuchotant langoureusement :
« Vas-y, mors, vampire ! Ta mort n’en sera que plus lente.»
La pression sur son esprit se relâcha d’un coup. La fillette avait disparu. La foule s’éloignait, ou plutôt s’effaçait. Ils étaient sans doute encore là, mais par il ne savait quelle magie, quelqu’un trompait ses sens et son esprit. L’odeur du sang se fit à nouveau prégnante. La faim revint. Il ne voyait plus que ce cou tendu vers lui. Il ne sentait plus que le sang battant dans cette veine qui gonflait doucement, l’invitant à mordre à pleines dents.
Il ne résista plus, il ne se posait plus de questions. Oubliée la méfiance, oublié le luxe de la chasse, oublié l’étrangeté de la situation. Il avait même oublié la menace de la femme. Il découvrit ses crocs et mordit goulûment dans la veine palpitante.
La première gorgée lui apporta un plaisir indicible. Ce sang avait un goût légèrement métallique, si chaud, si épais, un vrai délice. Il ne bût pas de seconde gorgée, d’innombrables fourmillements envahirent sa bouche, sa gorge. Soudain, ce sang semblait s’animer, plongeant de lui-même jusqu’au fond de son gosier sans qu’il fasse rien. S’étouffant à moitié, presque noyé, il sentit le fourmillement gagner ses poumons, ses entrailles, puis ses membres inférieurs et supérieurs. Sa tête restait légère et engourdie à la fois. Puis une douleur, comme il n’en avait jamais subie, remonta en lui jusqu’à son âme. Comme si une armée d’insectes microscopique, après avoir exploré son corps, entreprenait de le dépecer de l’intérieur, petit bout par petit bout, démarrant des orteils et des doigts et remontant, lentement mais sûrement, vers sa tête.
« Aimes-tu mes petites amies ? » demandait la femme.
Tout à sa douleur, l’esprit vidé de toute pensée, le vampire la regardait sans pouvoir parler.
« Mes nanites sont du genre agressives. Elles sont de la première génération, créées pour palier à des défaillances du système immunitaire, elles s’auto-régénèrent dans mon sang et consomment tout intrus, qu’il soit intérieur ou extérieur à mon corps et régénèrent mes cellules. » lui chuchotait-elle
« Oh, bien sûr, les dernières générations sont plus perfectionnées, moins personnelles. Elles ont aussi une durée de vie plus courte, société de consommation oblige » discourt-elle aimablement « mes petites amies, elles, sont ma survie depuis près de 50 ans. Et je suis la leur. Je leur offre donc un festin de choix de temps en temps sur les récalcitrants comme toi. Ne m’en veux pas, ce n’est pas personnel, tu serviras d’exemple pour les derniers arriérés, suceurs de sang, qui pourraient encore persister. Et puis, un vampire, c’est un festin de choix pour mes nanites chéries, je me demande ce qu’elles en rapporteront….»
Le vampire n’est plus en état de comprendre, son corps n’est plus qu’une enveloppe vide flottant sur son squelette, seul son cerveau est encore enfoui presque intact dans son crâne. Son esprit est au-delà de la douleur, encore piégé dans cette réalité par il ne sait quel mage, il sent l’invasion gagner sa tête. Puis, tout s'efface dans le néant.
Voilou, j'espère que vous vous êtes amusé ce n'est que mon dernier essai dans un style un peu particulier mais n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Toute critique constructive est la bienvenue mais sachez que si j'adore le fantastique et la science-fiction, je ne raffole pas de l'horreur
Edit :
Camélia Studio/Mag'zine :
Ce ne sont pas vraiment des délires mais quelques écrits un peu plus "sérieux" (enfin presque), ici je rajouterais les liens vers mes dépêches (la mise en "images" est gracieusement arrangée par Gigi car je suis une bille de ce côté là).
La voleuse de livres
Zoom sur Oguri Shun
Les Batsu Games de Gaki no Tsukai
Avengers 2 : l'ère d'Ultron
Tournée AC/DC 2015 - The Rock or Bust Tour
Théâtre (Attention public averti - pas la dépêche biensûr mais la pièce)
Last Cinderella
Akagi
A Silent Voice
Sans oublier les quelques articles que j'écris pour le Mag'zine, mais pour surveiller ses sorties il suffit d'aller sur le topic de notre rédac'Chef.