Bonjour/bonsoir, ça fait hyper longtemps que j'hésite parce que j'ai vraiment peur des plagieurs,
alors je préviens tout de suite, pour les plagieurs potentiels:
Si j'ai le malheur de retrouver l'un de mes textes dans les caves de vos Skyblogs dégueulasses et putrides, ne soyez pas surpris. Le premier, si je le chope, je lui poche les yeux avec des fourchettes rouillées. Et les suivants, la prochaine fois qu'ils verront leur membre chéri, ce sera en ouvrant le bac à légumes de leur frigo (merci Pigrelin).
Bref, pour retourner à des choses plus gaies, voilà ma bibliothèque (très peu garnie étant donné que j'ai jeté tous les textes que j'ai écrit avant la troisième et que j'ai eu un énorme passage à vide entre temps).
Mon réarrangement de Demain Dès l'Aube de Victor Hugo (qui manque cruellement à votre culture si vous ne le connaissez pas). C'était un exercice de français, certains détails étaient obligatoires (comme par exemple cinq figures de style...). Certains passages vous sembleront familiers, à vous de deviner de quoi je parle, dans ce texte, il y a de l'inspiration Rimbaud (mon Arthur<3), Baudelaire, Anne Sylvestre et bien évidemment, Hugo.
Demain, dès l'aube, à l'heure où perlent sur les roses, des gouttes opales et cristallines, je partirai. Troublé, je chancellerai dans l'obscure clarté des pinèdes parfumées de sève. Fasciné, je chancellerai dans les vallées baignées de ce soleil si doux, qui faisait scintiller autrefois le jais de ta longue chevelure d'ébène. La journée se fera plus tendre, ton souvenir se fera plus clair. Les feuilles de trembles argentées qui me frôleront le visage à mon passage me rappelleront ô combien tes mains étaient douces. Quatre ans déjà... Quatre ans que tes yeux rieurs d'un bleu lagon ne me sourient plus. Quatre ans que tes boucles fines, emportées par le flot de tes draps de mousse ne filent plus entre mes doigts, filets aquatiques, plus noirs que la solitude. Léopoldine, aucune fleur, aucun ruisseau, aucun nuage n'est égal aux notes délicates de ta voix, qui s'élève en clairs trilles et se prolonge, ralentendo. Ton souvenir s'évapore à mesure que le temps brûle, j'ai peur qu'il ne m'échappe. Je continue, sans fin à le pourchasser sur ces chemins jalonnés d'embûches, parfois, j'y trébuche. Léopoldine, quand, enfin, tombera le crépuscule sur ta dernière plaine, quand, enfin, ton étendard de marbre crèvera ma bulle, quand, enfin, ma dernière larme tachera ma paupière; dis-moi, chuchote-moi, montre-moi dans ton murmure bien à toi -et qu'il me manque! que tu me laisseras déposer sur ta tombe, un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs.
Wendy
Ensuite, un texte que j'ai écrit en manque total d'inspiration pour vérifier si j'avais vraiment besoin de thème pour écrire correctement, j'ai pris vingt mots au hasard dans le dictionnaire: soleil, détour, corse, chauve-souris, neuf, tatouage, ambulant, maladroit, enivrant, corail, horizon, physalis, foncer, chute, ciel, insipide, juge, norme, ronronner, monopole.
Quel panache, quand, dans ta chute, tu t'attires le monopole de l'horizon. Tu descends peu à peu, fumant, brouillant les esprits de ton bouillonnement enivrant. Laissant derrière toi ton tatouage corail, faisant foncer les physalis. Le ciel, si insipide quand tu ronronnes au zénith reprend tous ses droits à cet instant, votre instant.
Mais si ce dernier existe, c'est seulement pour me laisser place, seule juge du silence, seule juge du néant. Laisser mon crépuscule maladroit s'abattre sur les plaines pour mieux me souligner. Dans mon monde où plus rien ne frémit, les chauve-souris font leurs tours et leurs détours, noctambules ambulants, déambulants dans mon épaisse cape de velours bleu.
Tu reviendras éclairer mon départ, assurant ma succession, refusant encore de rentrer dans la norme. Mais si nous sommes tous deux maîtres du ciel, pourquoi n'appartient-il qu'à un à la fois?
Wendy
Quelques citations:
C'est là où les ondes s'évanouissent que le silence hurle le plus.
Et à la fin, toutes les voix se taisent, et celle qui hurlait le plus fort te chuchote enfin "tu as perdu".
Tu sais ce que c'est d'être le parfait mélange entre Esther et Peter Pan? De se sentir chez soi dans le néant?
Garde à l'esprit qu'une façon de penser différente de la tienne n'est pas une erreur.
S'il te plaît, dis-moi qu'il ne neigera plus, qu'il ne fera plus noir. J'ai froid, si froid, ce soir.
Un petit texte (assez médiocre, je trouve) sur l'insomnie.
Parce qu'eux ne savent pas ce que c'est de se sentir faible toute la journée, de sentir sa tête lourde doucement glisser sur le côté et ses paupières qui pèsent une tonne se refermer. Parce qu'eux ne savent pas ce que c'est de trembler de tous ses membres et s'écrouler dans sa cuisine en rentrant le soir. Parce qu'eux ne savent pas que la simple phrase "faut dormir, la nuit" donne envie d'éclater en sanglots. Parce qu'eux ne savent pas que, pour toi, le moindre mouvement est un effort. Parce qu'eux ne savent pas que fermer les yeux plus de trois secondes est un bonheur indescriptible. Que, quand tu te couches, tu as l'impression qu'il te manque quelque chose et tu l'attends toute la nuit. Qu'un cauchemar est une nuit gâchée. Parce qu'eux ne savent pas que même tes rêves te font peur.
Parce qu'eux dorment douze heures par nuit, n'ont pas la flemme, pas l'envie de mentir, de tricher, ne sont jamais fatigués, sont en pleine santé. Ne sont jamais angoissés, font de doux rêves chaque nuit bleutée. Il ne savent pas et ne sauront jamais. "Le sommeil est à l'insomniaque ce qu'est une b*** à une nymphomane".
Emily & Wendy
Petit texte pour mon poulain préféré:
Depuis le temps que je la pratique, l'équitation est indéniablement le plus beau sport du monde. Les gens qui ne montent pas ne peuvent pas comprendre. La légère montée d'adrénaline quand on saute, la satisfaction d'obtenir un mouvement juste en dressage. Il n'y a pas grand chose qui égale le travail sur un poulain. Ce large sourire qui se dessine sur nos lèvres quand il comprend et réussit un exercice. Cette joie lui apprendre de nouvelles choses, de le voir et le faire grandir, progresser avec lui. Pouvoir se sentir fière de lui, avoir l'honneur de dire que c'est grâce à nous qu'il est devenu le cheval qu'il est aujourd'hui. C'est au final lui qui nous fait grandir le plus, qui sort le meilleur de nous-même, enfoui au fin fond de notre être. Plus qu'un sport, c'est une passion, un mode de vie, une raison d'être pour beaucoup d'entre nous. Une remise en question permanente et, décidément, la meilleure des écoles.
Seuls les cavaliers comprendront. Uno.
Wendy
Voilà, c'est tout pour l'instant, mais si jamais j'en écris un autre, je le mettrai ici x)
J'attends vos avis et critiques
Fondés, bien sûr.