Aaah, douce inexistance

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Aaah, douce inexistance

Messagepar Smurfi » 21 Juin 2014, 20:32

Bonjour/bonsoir, ça fait hyper longtemps que j'hésite parce que j'ai vraiment peur des plagieurs,
alors je préviens tout de suite, pour les plagieurs potentiels:
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Si j'ai le malheur de retrouver l'un de mes textes dans les caves de vos Skyblogs dégueulasses et putrides, ne soyez pas surpris. Le premier, si je le chope, je lui poche les yeux avec des fourchettes rouillées. Et les suivants, la prochaine fois qu'ils verront leur membre chéri, ce sera en ouvrant le bac à légumes de leur frigo (merci Pigrelin).


Bref, pour retourner à des choses plus gaies, voilà ma bibliothèque (très peu garnie étant donné que j'ai jeté tous les textes que j'ai écrit avant la troisième et que j'ai eu un énorme passage à vide entre temps).

Mon réarrangement de Demain Dès l'Aube de Victor Hugo (qui manque cruellement à votre culture si vous ne le connaissez pas). C'était un exercice de français, certains détails étaient obligatoires (comme par exemple cinq figures de style...). Certains passages vous sembleront familiers, à vous de deviner de quoi je parle, dans ce texte, il y a de l'inspiration Rimbaud (mon Arthur<3), Baudelaire, Anne Sylvestre et bien évidemment, Hugo.
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Demain, dès l'aube, à l'heure où perlent sur les roses, des gouttes opales et cristallines, je partirai. Troublé, je chancellerai dans l'obscure clarté des pinèdes parfumées de sève. Fasciné, je chancellerai dans les vallées baignées de ce soleil si doux, qui faisait scintiller autrefois le jais de ta longue chevelure d'ébène. La journée se fera plus tendre, ton souvenir se fera plus clair. Les feuilles de trembles argentées qui me frôleront le visage à mon passage me rappelleront ô combien tes mains étaient douces. Quatre ans déjà... Quatre ans que tes yeux rieurs d'un bleu lagon ne me sourient plus. Quatre ans que tes boucles fines, emportées par le flot de tes draps de mousse ne filent plus entre mes doigts, filets aquatiques, plus noirs que la solitude. Léopoldine, aucune fleur, aucun ruisseau, aucun nuage n'est égal aux notes délicates de ta voix, qui s'élève en clairs trilles et se prolonge, ralentendo. Ton souvenir s'évapore à mesure que le temps brûle, j'ai peur qu'il ne m'échappe. Je continue, sans fin à le pourchasser sur ces chemins jalonnés d'embûches, parfois, j'y trébuche. Léopoldine, quand, enfin, tombera le crépuscule sur ta dernière plaine, quand, enfin, ton étendard de marbre crèvera ma bulle, quand, enfin, ma dernière larme tachera ma paupière; dis-moi, chuchote-moi, montre-moi dans ton murmure bien à toi -et qu'il me manque! que tu me laisseras déposer sur ta tombe, un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs.
Wendy


Ensuite, un texte que j'ai écrit en manque total d'inspiration pour vérifier si j'avais vraiment besoin de thème pour écrire correctement, j'ai pris vingt mots au hasard dans le dictionnaire: soleil, détour, corse, chauve-souris, neuf, tatouage, ambulant, maladroit, enivrant, corail, horizon, physalis, foncer, chute, ciel, insipide, juge, norme, ronronner, monopole.
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Quel panache, quand, dans ta chute, tu t'attires le monopole de l'horizon. Tu descends peu à peu, fumant, brouillant les esprits de ton bouillonnement enivrant. Laissant derrière toi ton tatouage corail, faisant foncer les physalis. Le ciel, si insipide quand tu ronronnes au zénith reprend tous ses droits à cet instant, votre instant.
Mais si ce dernier existe, c'est seulement pour me laisser place, seule juge du silence, seule juge du néant. Laisser mon crépuscule maladroit s'abattre sur les plaines pour mieux me souligner. Dans mon monde où plus rien ne frémit, les chauve-souris font leurs tours et leurs détours, noctambules ambulants, déambulants dans mon épaisse cape de velours bleu.
Tu reviendras éclairer mon départ, assurant ma succession, refusant encore de rentrer dans la norme. Mais si nous sommes tous deux maîtres du ciel, pourquoi n'appartient-il qu'à un à la fois?
Wendy


Quelques citations:
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C'est là où les ondes s'évanouissent que le silence hurle le plus.

Et à la fin, toutes les voix se taisent, et celle qui hurlait le plus fort te chuchote enfin "tu as perdu".

Tu sais ce que c'est d'être le parfait mélange entre Esther et Peter Pan? De se sentir chez soi dans le néant?

Garde à l'esprit qu'une façon de penser différente de la tienne n'est pas une erreur.

S'il te plaît, dis-moi qu'il ne neigera plus, qu'il ne fera plus noir. J'ai froid, si froid, ce soir.


Un petit texte (assez médiocre, je trouve) sur l'insomnie.
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Parce qu'eux ne savent pas ce que c'est de se sentir faible toute la journée, de sentir sa tête lourde doucement glisser sur le côté et ses paupières qui pèsent une tonne se refermer. Parce qu'eux ne savent pas ce que c'est de trembler de tous ses membres et s'écrouler dans sa cuisine en rentrant le soir. Parce qu'eux ne savent pas que la simple phrase "faut dormir, la nuit" donne envie d'éclater en sanglots. Parce qu'eux ne savent pas que, pour toi, le moindre mouvement est un effort. Parce qu'eux ne savent pas que fermer les yeux plus de trois secondes est un bonheur indescriptible. Que, quand tu te couches, tu as l'impression qu'il te manque quelque chose et tu l'attends toute la nuit. Qu'un cauchemar est une nuit gâchée. Parce qu'eux ne savent pas que même tes rêves te font peur.
Parce qu'eux dorment douze heures par nuit, n'ont pas la flemme, pas l'envie de mentir, de tricher, ne sont jamais fatigués, sont en pleine santé. Ne sont jamais angoissés, font de doux rêves chaque nuit bleutée. Il ne savent pas et ne sauront jamais. "Le sommeil est à l'insomniaque ce qu'est une b*** à une nymphomane".
Emily & Wendy


Petit texte pour mon poulain préféré:
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Depuis le temps que je la pratique, l'équitation est indéniablement le plus beau sport du monde. Les gens qui ne montent pas ne peuvent pas comprendre. La légère montée d'adrénaline quand on saute, la satisfaction d'obtenir un mouvement juste en dressage. Il n'y a pas grand chose qui égale le travail sur un poulain. Ce large sourire qui se dessine sur nos lèvres quand il comprend et réussit un exercice. Cette joie lui apprendre de nouvelles choses, de le voir et le faire grandir, progresser avec lui. Pouvoir se sentir fière de lui, avoir l'honneur de dire que c'est grâce à nous qu'il est devenu le cheval qu'il est aujourd'hui. C'est au final lui qui nous fait grandir le plus, qui sort le meilleur de nous-même, enfoui au fin fond de notre être. Plus qu'un sport, c'est une passion, un mode de vie, une raison d'être pour beaucoup d'entre nous. Une remise en question permanente et, décidément, la meilleure des écoles.
Seuls les cavaliers comprendront. Uno.
Wendy


Voilà, c'est tout pour l'instant, mais si jamais j'en écris un autre, je le mettrai ici x)

J'attends vos avis et critiques :) Fondés, bien sûr.
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C’est ma réponse à tous les jours de malchance
Un rêve qui me tient chaud, c’est ma référence
Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et tout cela fait désordre
Je l’aime au delà de toute exubérance
Dans l’intimité de mes jours de malchance
Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et c’est très bien, le désordre

Si j’étais un garçon, cela changerait-il quelque chose ?
Tu me diras sans doute, que ça n’a rien à voir
Je te vois te mouvoir, à l’aise, parmi les autres
Si je me mettais nue, serais-je enfin comme toi ?
Emilie<3

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Re: Aaah, douce inexistance

Messagepar santaclose » 23 Juin 2014, 16:43

Je suis un peu dubitatif. Ne sont pas inintéressantes les réécritures, ni la gratuité du propos. Pourtant, ce qui me rend dubitatif, c'est que je suis bien incapable de dire ce qui ne va pas ni ce qui va. Ce n'est pas une critique négative, c'est juste que tes textes sont pour moi incapacitants et tendent à me rendre perplexe.

Par exemple, de ta réécriture de Demain dès l'aube ; Je suis en pleine confusion psychologique. J'aime beaucoup ce poème, je pense comme la plupart des gens. Mais, de ton texte se dégage un amour qui n'est pas celui d'un père à sa fille sinon d'un homme à une femme. Ca me dérange... Mais dans le bon sens. Tu crées une sorte de nouvelle relation entre Hugo père et Léopoldine. Je suis peut-être complètement à côté de la plaque et c'est pour cette raison que j'ai moulte difficultés à dresser un argumentaire qui faute d'être objectif, est je l'espère constructif. Sinon, continue d'écrire que je puisse me faire un avis digne de ce nom.
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Nel mezzo del cammin di nostra vita mi ritrovai per una selva oscura, ché la diritta via era smarrita.

Divina commedia, incipit
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un grand merci à Sachi pour la signature
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Re: Aaah, douce inexistance

Messagepar Smurfi » 23 Juin 2014, 21:00

Je ne sais pas quoi penser de ton avis non plus, cher Santa.

Pour Demain Dès l'Aube, je me suis un peu laissée porter par ma plume tout en respectant les contraintes (c'était quand même un exercice), c'est ça qui donne un effet un peu bizarre. J'ai essayé de respecter le style d'écriture Romantique et les thèmes (le repli sur soi-même, l'exaltation des sentiments, la nature, la mise en avant du "moi").
Je suis d'accord avec ta façon de voir la relation d'Hugo et Léopoldine, c'est presque à la limite de l'inceste et c'est peut-être une erreur mais ça m'est venu tel quel et je ne pouvais plus changer. En fait, je voulais vraiment souligner le manque, je l'ai un peu trop amplifié et ça a donné un amour peu naturel (entre le père et sa fille).
Pour ce qui est de réecrire, je suis en train d'écrire deux textes et un roman, donc tu auras de quoi faire.
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Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et tout cela fait désordre
Je l’aime au delà de toute exubérance
Dans l’intimité de mes jours de malchance
Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et c’est très bien, le désordre

Si j’étais un garçon, cela changerait-il quelque chose ?
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Re: Aaah, douce inexistance

Messagepar GrainderiZ » 01 Oct 2014, 16:10

Salut, salut !!
Merci Smurfi d'avoir la gentillesse de nous faire partager tes écrits !!! :batoui:
Ils sont, ainsi que les exercices concernés, plutôt très intéressants ! :)

J'ai eu le même ressenti que vous quant à la relation entre les deux personnes à la lecture de ta réécriture du poème de V.Hugo...
Cependant, dans la forme, je trouve que les figures de style, et aussi peut-être le fait que tu t'es inspiré d'autres auteurs, donnent un rythme différent qui ma foi n'est pas déplaisant et une certaine mélodie agréable !!

Concernant ton insomnie, j'aime bien l'anaphore que tu as choisi, elle accompagne bien la façon que tu as (vous avez) choisi d'aborder le sujet. Par contre, j'ai trouvé que le la cadence changeait trop souvent (parfois, des longueurs cassent le mouvement)... Enfin, je ne commenterai pas la dernière phrase hein... ><

J'aime bien aussi ton dernier texte (sur ton poulain) : on y ressent bien l’engouement que tu portes à cette passion ;)
Après, comme tu dis : "Seuls les cavaliers comprendront", je ne porterai donc pas de jugement supplémentaire...
Bref, bravo pour ton travail et n'hésite pas à nous faire davantage profiter de tes œuvres !!!!! :kyahoo:
:kwrite:
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Re: Aaah, douce inexistance

Messagepar Smurfi » 07 Déc 2014, 14:22

Merci beaucoup GrainderiZ, c'est très gentil de ta part, ça me touche, surtout sur certains points.

En ce qui concerne la relation Hugo-Léopoldine, nous sommes tous d'accord, et je pense qu'il serait inutile d'en dire plus, merci cependant pour tes compliments.

Quant au texte sur l'insomnie, personnellement, je le trouve médiocre sur tous les tableaux et suis entièrement d'accord avec toi sur le rythme, j'ai toujours un problème sur la longueur des phrases (c'est en partie pour ça que j'ai arrêté d'écrire en vers et préfère la prose, feignasse que je suis). Et la dernière phrase (qui n'est pas de moi, mais de ma chère et tendre Emilie) était tellement bien trouvée qu'il fallait l'inclure dans le texte.

Oui, le dernier texte sur le poulain était un élan d'affection qu'il fallait extérioriser x)

Merci encore, mon cher ami.
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C’est ma réponse à tous les jours de malchance
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Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et tout cela fait désordre
Je l’aime au delà de toute exubérance
Dans l’intimité de mes jours de malchance
Sûr qu’elle n’est plus à la mode
Et c’est très bien, le désordre

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