Braincab a écrit:Je suis en plein dedans, mais ce livre est vraiment passionnant ,ainsi que troublant .Il propose l'idée selon laquelle l'Humanitée serait considérée par des races supérieures aussi bien que nous considérons des insectes. Il nous décrit comme seuls dans l’immensité du vide sidéral; angoissant donc. Vraiment je vous le conseille !
Haha, je suis un fan de Lovecraft, et c'est vrai que cette mythologie, qu'on retrouve dans beaucoup de ses nouvelles ou romans, est incroyable, et donne envie de s'y abandonner, tellement le talent de l'auteur dans son style du "raconter sans rien montrer" nous laisse imaginer des choses plus grandiose que tout ce qui a été inventé. Cthulhu, Dagon, Azatoth, Nyarlatothep... lol, ce nom me rappelle un anime, d'ailleurs, très médiocre. Un fabuleux troll à Lovecraft cependant, qui se serait retourné mille fois dans sa tombe en le voyant. Il s'agit de "Haiyore ! Nyaruko-san".
santaclose a écrit:Pour ma part, je relis encore et encore le premier livre de la trilogie de ce cher Alighieri : El Inferno !
La Divine Comédie, ça m'a jamais tenté. Les très vieux livres sont souvent difficiles à lire, voire indigeste, et le sujet ne m'attire pas du tout, vu que moi, la religion...
A ce propos d'ailleurs je lis un livre tout à fait hérétique, il s'agit de Lost Souls, ou Âmes Perdues, en français. On pourrait croire vu le titre qu'il s'agit d'un niaiserie bit-lit commune. Que nenni ! Bien que, pour la niaiserie, ça peut dépendre des lecteurs. Mais il s'agit en fait d'un bouquin de 92 qui parle de vampires, mais pas des vampires communs, puisqu'ici ils sont présentés comme une race à proprement parler, au sens animal du terme. Une race compatible avec les humains, et dont justement leur reproduction leur à fait au fil des générations perdre plusieurs de leurs attributs, dont les longues canines, et la vulnérabilité au soleil. Mais pour le reste, ils sont comme on aime à se les représenter, et justement, le point central de ce livre est qu'il se place parfaitement dans le milieu New Wave/Punk/Gothique de la transition 80-90. L'auteur, qui est une femme (ce qui est appréciable dans l'approche des scènes et descriptions, ça change), aborde le sujet avec un style très brut, sincère, et impudique. Du sang, du sexe, de l'inceste, de l'homosexualité, de la drogue, dans ce milieu d'ados, de jeunes et de vampires, de noir, de maquillage et de musique rock.
Pour ce qui est de l'histoire, et bien...
Jessy, assise comme à son habitude au bar de Christian, rêve de vampires, d'en voir un, de le toucher, de l'aimer. Ainsi lorsque Twig, Molochai et Zillah arrivent un soir, elle les voit, les adule, et est hypnotisée par la beauté androgyne de Zillah qui l'emmène avec elle à l'étage.
Neuf mois plus tard naîtra Nothing. Perdu, seul, incompris dans un monde qui sent n'être pas le sien, il vit avec des parents qu'il ne reconnait pas. Il se sait orphelin depuis la naissance, abandonné par les seuls être qui pourraient savoir qui il est. Dans son walkman, il entend la voix du chanteur des Lost Souls, et s'imagine une autre famille...
Steve et Ghost s'aiment, amis inséparables, depuis leur enfance. La présence de Ghost est tout pour Steve, qui semble perdre trop de choses ces temps-ci. Ghost, lui, est bon, fragile, sincère et sensible. Malgré tout, il doit survivre à ce don qu'il possède. Ces voix, ces visions, ces rêves qui l'horrifient, mais avec lesquel il a appris à vivre... Steve le sait, l'accepte, et le protège. Mais Ghost sent que quelque chose arrive. Quelque chose de mauvais. Une noirceur, un néant infini.
Dans ce monde de nuit, sur les autoroutes et dans les night-clubs, ces destins vont et viennent ; la vie n'est que luxure, ivresse et abandon aux ténèbres.
Et voila. Il est toujours mieux que le 4e de couverture. Ils sont toujours tout pourris de toute façon.
Enfin bref, le livre n'est pas fabuleux, hélas. Il caricature beaucoup, et est du coup un peu trop facile ; romantique, beau, mais léger, malgré l'aspect dramatique, ou horrible, de certains passages. Mais c'est agréable, rien que par l'aspect libre et décomplexé qu'il montre. Le style de l'auteur est vraiment très kitch, mais aussi sans restriction.