par Nox » 04 Août 2013, 21:50
Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est... frais...
Déjà, signalons que les deux saisons peuvent facilement se voir à la suite, la 2e étant une suite directe de la première. Comme d'hab pour les animes en plusieurs saisons, je poste un avis général pour les 2 saisons.
Bon, par où commencer?... Déjà, on va dire que l'univers de Dog Days est pour le moins coloré... C'est trognon et sucré. J'ai trouvé que le monde avait une vraie cohérence, et même si on a le cliché des filles avec oreilles et queues de chat, finalement, ca passe plutôt bien ici. Les personnages féminins ont parfois un bon charisme, et j'en suis presque venu à envier le héros qui papouille et gratte les oreilles (de chat) de la top kawaii princesse Millfi... Wé, c'est kawaii, mais la plupart des personnages sont de jeunes adolescents...
Le ecchi m'a donc laissé totalement de marbre, d'autant qu'il utilise la vieille ficelle des animes ecchi de combat: mange toi mon attaque, et finis à poil. Mais contrairement à des animes comme Freezing ou Sekirei (si ma mémoire est bonne), on évite l'overdose (de peu). D'une manière ou d'une autre, ca me rappelle le débat de la radio AU d'hier soir sur le phénomène lolicon... En tout cas, le ecchi s'assimile rarement bien au scénario sans que ca fasse pur fan service dispensable. L'un des rares anime qui l'intègre bien étant pour moi Dakara boku wa, H ga dekinai.
Je parlais du relatif charisme de certains personnages féminins (tous un peu clichés quand même), je n'en dirais pas autant des personnages masculins. J'ai eu du mal a ressentir une vraie sympathie pour eux, la plupart étant plutôt plats. Il faut dire que ce n'est pas pour la tension dramatique autour des personnages ou pour la profondeur élaborée de leur psychologie qu'on regardera Dog Days, puisque tout cela est relativement ras les paquerettes. Non, c'est bien pour l'ambiance pas prise de tête et l'humeur "bac à sable" qui s'en dégage...
La première saison introduit un vrai fil conducteur. Enfin... Rien de bien immense, mais c'est suffisant pour que l'on se demande un minimum "omg! mais que va t-il se passer aprés?" Il y a un minimum de sentiment de danger qui plane, et bien qu'on ne soit jamais vraiment emballé ou secoué, ca reste honnête. Du coup, à la fin de la première saison, on se dit, "c'etait une intro correcte, y a moyen que la saison 2 emballe un peu l'action". Bien sûr on s'attend pas à de l'intensité dramatique, mais à une plongée plus en profondeur dans un univers rose, certes, mais qui a aussi ses problèmes. Comme je l'ai dit, l'univers me semble cohérent, et pas ininteressant, j'avais donc de l'espoir.
Mais voilà, la saison 2 n'inaugure rien de neuf, bien au contraire. La seule vraie nouveauté par rapport à la saison 1, on la retrouve dans le 1er episode, et dans le synopsis: notre héros ne part pas seul cette fois. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'une fois l'effet de surprise et de nouveauté passé, on s'enterre dans une saison sans réel lien. La seule chose qui lie les épisodes les uns aux autres, c'est le temps qui passe, et l'echéance finale. ici, point de trame scénaristique, de dossier à traiter sur la longueur. Nos collégiens vont rendre visite à leurs amis, se ballader, se bastonner, rire, chanter, teufer... Rien de bien passionnant à mon avis.
Car, dans la saison 2, encore moins que dans la saison 1, il ne faut pas chercher de grand vilain à abattre, de monde à sauver, ou de twist d'ambiance à Koi to senkyo to Chocolate ou à la Madoka... Le ton est unique, encore plus rose, et même, ca a commencé à me tapper sur les nerfs au point où j'ai failli lâcher l'anime avant la fin. Rarement j'ai vu autant de répétition de dialogues du genre:
-"Je suis désolé(e), c'est de ma faute..."
-"Ah? De quoi tu parles?"
-"Si cette brindille t'es tombée dessus, c'est entièrement ma faute!!" *sanglots*
-"Allons, allons, c'est moi qui ai voulu venir dans ce parc, si tu n'avais pas été là, je n'aurais pas pu voir ce perroquet-poule rose bonbon si rare, et on serait pas devenus amis!"
-"Mais! mais! si, c'est ma faute, si mes ancêtres avaient pas planté ce chene, tu aurais pas mangé la brindille direct in your face!" *pleure*
...
Cet anime est aussi probablement celui où on voit le plus souvent revenir le mot "daisuki!", à tel point que le "je t'aime" en perd tout son sens. C'est juste que ici, tout le monde aime tout le monde, même les vilains ont des coeurs d'artichaud, et les disputes n'existent pas... Comme je vous l'ai dit, c'est... frais. Et puis rajoutons, que même si notre héros n'est certes pas le boulet maladroit et bien con qu'on redoute généralement, il n'en reste pas moins obnubilé par des trucs de préado. Ce qui fait que malgré son jeune âge, je l'ai trouvé pas mal immature. Ajoutons à cela que je n'aime pas sa voix japonnaise (j'aime pas ce doubleur), et on comprend qu'arrivé vers la fin, il commencait à me tapper sur le système avec son sempiternel sourire niais super positif... Personne, je dis bien personne n'est toujours à fond la caisse comme ça! C'est juste PAS crédible...
Bref, de fil en aiguille, arrivant vers les derniers episodes, j'ai souffert pour terminer ce dog days... Et je pense que l'une des raisons, c'est que ce truc est fait pour les enfants et jeunes ados. (Mais alors pourquoi du ecchi fan service???). Bref je comprends pas trop le trip de dog days, et, malgré son capital sympathie, une 2e saison presque totalement sans enjeu vient plomber ce qui aurait pu être un point de départ vers plus: scénario plus fouillé, personnages plus fouillés, univers plus décrit,... Et non, je ne cherchais pas un anime profond, c'est juste dommage qu'il n'y ait pas eu ne serait ce que le minimum syndical dans cette saison 2: Là où on en apprend plus sur ce monde étrange. Parce que quand c'est creux, ben ca se voit...
Bref, si je devais mettre une note je mettrais probablement 7, qui est une moyenne des 8 et 6 pour les 1ere et 2e saison. Je vous encourage quand même à vous faire votre propre avis, peut être que vous supporterez mieux que moi cette ambiance rose bonbon qui franchit juste la limite du trop à la fin...