par Syfer » 06 Mai 2012, 19:10
Kaichou wa Maid-sama...Ah Kaichou wa Maid-sama, il est l'exemple typique de l'animé qui se sert de la méthode de la carotte pour vous faire croire que vous allez tomber sur un shojo novateur, pour au fil des épisodes passé du stade de la trépignation, pour celui de la rage bouillonante.
Chose que je fais rarement, je ne vais pas vraiment parler du scénario car la synopsie présenté par la fiche donne tous les éléments de bases. En revanche je vais me faire un plaisir de dire ce que je pense de cet animé qui est l'un des shojo références de l'année 2010. La plus part de mes amies filles (j'aurais certainement dû écouter mes deux potes) me l'ont recommandé chaudement notamment pour la présence d'un humour très parodique, des situations décalées et des protagonistes haut en couleurs.
Le scénario commençait très bien en nous présentant une héroïne de shojo particulièrement intelligente et mature. Pas une mauvaise élève qui souffre d'un complexe d'infériorité face à un héros beau comme un dieu grec. Elle dispose également d'un très fort tempérament, ne se laissant absoluement pas marché sur les pieds. En effet on sort du cliché de l'adolescente gourdasse timide très gentille. Son seul problème, c'est qu'elle est pauvre de chez pauvre et sa maison tombe en ruine. Cela l'amène à devoir trouver un emploi...celui de serveuse dans un maid café.
Ainsi l'animé va jouer sur le plan de la domination. Si en effet l'héroïne mène à la baguette tout son lycée, elle va se retrouver à devoir servir des clients aux goûts particuliers. Manque de bol, le héros Usui, va s'en rendre compte et la faire chanter. C'est à partir de là que leur histoire à proprement parler va commencer et aussi, accessoirement, le début de ma crise de nerf.
Je vais me faire particulièrement vulgaire, mais à votre avis, comment se comporte une Biatch de shojo face à un bishojo aussi viril que Vincent MacDoum ? Je vous le donne en mille, elle fait chier son monde pendant 26 putains d'épisodes interminables ! Sérieux j'ai eu l'impression de regarder Lucile l'amour et rock'n roll version 2010. Pourtant les 1ers épisodes ne manquent pas de poignes et les joutes verbales entres les 2 protagonistes sont savoureuses. Mais plus on avancera, plus l'héroïne reculera (un classique). Peu importe le nombre de fois où le boy lover lui déclarera son amour ou fera ses 4 volonters.
C'est bien connu, les femmes amoureuses sont de parfaites indécises qui ne savent pas ce qu'elles veulent, bah voyons ! Et c'est comme ça durant tout l'animé, des clichés, des clichés et encore et toujours des clichés. C'est pas nouveau vous me direz et oui c'est vrai, mais quand on te laisse présager pendant 5 épisodes que l'animé sort du lot pour y replonger en profondeur, ça multiplie l'énervement. EN ce sens, ah oui Kaichou wa Maid-sama est une référence en matière de déception grandissante.
ET que dire de Usui ? Nan mais sans déconner, je ne veux pas être méchant, mais de tous les shojos que j'ai eu l'occasion de voir, il fait parti de mon top 3 des héros les plus insupportables ! Il est beau, intelligent, riche, sensible, protecteur....Nan mais les filles, je ne veux pas vous décevoir mais ce genre de mec, au bout de 6 mois de vie commune, vous le flinguez tant vous vous sentirez inférieur de ce poster de perfection. ET puis allez, soyons fous, on va faire intervenir un ami d'enfant inutil qui lui aussi est amoureux de l'héroïne et puis une quérielle de personnages secondaires aussi cliché que le reste.
Ceci étant dit, je ne vais pas non plus totalement craché sur cet animé, car c'est vrai, si j'ai vraiment pété un cable en allant jusqu'au bout, il m'a quand même accroché sur certains points.
Déjà les graphismes, c'est vraiment beau, coloré et disposant de traits fins. Le chara design est évidamment très orienté shojo, mais vraiment, l'héroïne est carrément, super méga belle ! Elle n'est pas juste mignonne ou kawaii. Non vraiment de ce côté là rien à dire, Misaki est juste à tomber.
Concernant la bande son, bon c'est pas sensationnel, mais ça se laisse écouter. L'OP est fun et le ending s'écoute relativement bien. Mais le problème c'est que se sont toujours les mêmes thèmes qui reviennent dans l'animé. CA donne un sentiment de pauvreté.
Pour le scénario, ben c'est un shojo classique, très mal équilibré. On aura beau essayer de cacher les clichés par des scènes comiques, ça ne rendra pas l'animé moins barbant.
EN résumé, que reste-t-il de Kaichou wa Maid-sama ? Pas grand chose si ce n'est une sensation de haine. Oui de haine tant j'ai eu l'impression de me faire avoir bien comme il faut. ET j'ai envie de dire, bien fait pour moi, je n'avais qu'à pas continuer. Mais que voulez vous, je suis un rêveur ^^
Je vous conseille en revanche un autre shojo qui, si il reprend l'élément de l'humour très décalé avec des scènes en SD, est très largement au dessus notamment pour le thème qu'il aborde, je veux parler de Skip Beat