par Syfer » 24 Mai 2012, 17:06
Je ne sais pas où va l’avenir de l’animation, mais il y va plein gaz ! Sérieusement, je crois que je pourrais faire une thèse sur le nombre de défauts de Strike Witches tellement c’est n’importe quoi. Pourtant, il se trouve que j’ai pris du plaisir à regarder la série, bien plus qu’en visionnant une série relativement similaire : Sky Girls.
SW est à l’origine un projet de Humikane Shimada qui voulait créer un mixe des genres pour prouver que quelque soit le concept, ce dont a besoin une œuvre pour marcher, c’est d’une illustration basé sur le fan service. Il semblerait que sa conception des choses se soit vérifiée car il y a eut un nombre hallucinant d’adaptation en différents médias : jeux vidéo, light novel, une dizaine de mangas différents et séries animés TV. D’ailleurs un film est sorti en mars 2012.
Alors je ne vais pas palabrer sur le fait que justement, l’animé soit tellement Fans Service qu’une partie entière du background soit basé dessus (franchement le coup des witches à base de neckomimi et d’inumimi, ainsi que les queues qu vont avec, fallait oser). Je ne vais pas non plus critiquer l’aspect ecchi que je trouve en réalité relativement soft. On a surtout droit à des plans de fesses et de culottes toutes les 2 minutes couplé au fait qu’aucune fille ne porte de pantalon ou ni même de jupe. Je ne sais pas, elles doivent faire une allergie au textile. Je ne vais pas non plus critiquer le nombre de clichés invraisemblable que se soit au niveau des protagonistes ou encore sur le pseudo patriotisme complètement à côté de la plaque. Enfin, je ne vais pas mettre en évidence l’absence TOTALE de scénario de cette saison 1. Bref, je vais surtout expliquer ce qui m’a plût dans cette animé qui très franchement, avait tout pour que je la brûle comme Sky Girls.
Alors oui, pourquoi SW est plaisant ? Et bien déjà, à la différence de Sky Grils, ça BOUGE ! Il y a des combats absolument à tous les épisodes. Alors certes, ils sont relativement rapides, voir même bâclés, mais au moins, ils ont l’avantage de bien défourailler. Surtout que ces combats mettent souvent en scènes différentes witches (mise à part l’héroïne) ce qui est appréciable car on n’assiste pas aux mêmes démonstrations à chaque combat.
Autre point que j’ai trouvé intéressant, la plus part des protagonistes principaux, disposent d’un passé assez lourd lié au conflit entre les humains et les Neuroi. Certaines ont perdu leur patrie, d’autres un être cher voir leur famille. Il y a quelques personnages qui, sans disposer d’une profondeur convaincante, n’en reste pas moins attachante. Je pense notamment au commandant Minna, très douce et protectrice en apparence, mais qui à la fin de l’épisode 9, m’a filé un bon coup de fouet. D’une manière générale, les witches sont relativement creuses car elles sont trop nombreuses. Mais y en aura pour absolument tous les goûts tant sur le plan physique que caractériel.
On retrouvera aussi quelques scènes comiques, mais cela reste assez rare et surtout, extrêmement porté sur la même chose (les seins, la taille, les culottes…). Je retiens surtout une witches en particulier qui est Perrine, qui est à mon sens, le seul personnage vraiment drôle de part son caractère extrêmement possessif envers le Major Sakamoto. Seulement j’ai une question : pourquoi le seule lesbienne avérée est une française non d’une pipe ????
D’ailleurs en parlant de nationalité, ma grosse déception, c’est l’inutilité du background de l’univers de Strike Witches. Honnêtement, je pense qu’il y avait quelque chose à exploiter. Toutes les witches viennent de pays différents (Gallia = France, Romagna = Italie, Fuso = Japon etc) dans un contexte rappelant très fortement la 2e Guerre Mondiale. En effet, toutes les nations sont en guerre contre un envahisseur (dont encore une fois on ne sait rien), mais voila, les développeur n’ont même pas pris la peine d’expliquer un semblant de pourquoi ou de comment.
En outre, côté graphisme, certainement l’un des points les plus discutables. L’animation est par moment correcte, et parfois, juste pourrie. Les éléments de 3D c’est pareil. Les witches s’intègrent bien à la 2D, mais alors les décors…regardez l’épisodes 9, c’est juste du niveau d’une playstation. Pour le chara design, FS oblige, on trouvera de tout. Mais bon, c’est original, on ne peut pas le lui retirer.
Au niveau de la musique, soyons franc, c’est juste nul. Les génériques sont d’une banalité affligeante et l’ost en générale qui s’appuie sur des sons types orchestres militaires sont à gerber.
Pour le scénario, il n’est qu’un immense prétexte servant à présenter toutes les witches ainsi que leurs différents habilités. En effet, c’est un point intéressant, chaque witch dispose d’un don propre (l’héroïne peut guérir, Perrine balance de la foudre, Sakamoto détecte le point faible des Neuroi etc). Mais encore une fois, l’intrigue est vide et je ne parle pas du rebondissement complètement naze de dans les 2 derniers épisodes.
Au final, SW est le genre d’œuvre qui va jusqu’au bout de son projet pour le moins étrange. Très sincèrement, dans le fond SW est nul au point d’atteindre des chiffres négatifs. Mais il a l’avantage de ne pas ennuyer et de s'assumer entièrement, ce qui n'est pas le cas de tous.