par Danny » 29 Fév 2016, 15:57
Flowers For Algernon, le roman de Daniel Keyes publié en 1966 est inspiré d'une nouvelle que l'auteur a publiée en 1959. Ces deux oeuvres ont connu tellement de succès (et cela dès leur parution) qu'elle ont généré de nombreuses adaptations.
Deux américaines : un film (Charlie, en 1968) et un téléfilm (Flowers For Algernon, en 2000) ;
Un téléfilm franco-suisse (Des Fleurs Pour Algernon, en 2006) ;
Une chorégraphie, une lecture audio, une pièce de théâtre (2012), un téléfilm français (2013) et, enfin, ce drama japonais.
Je n'ai pas vu toutes les adaptations, bien qu'un bon nombre soient disponibles sur le Net (j'ai commencé le téléfilm américain, mais ne l'ai pas fini).
J'avais vu le téléfilm français (le premier, celui de 2006, sans très bien m'en souvenir ni faire le rapprochement avec cette série, car son scénario, des plus fidèle au roman, est vraiment très différent de celui du drama japonais).
Réconciliée avec Yamapi (grâce à From Five To Nime, son tout dernier drama où il dégage tellement de charisme avec cette interprétation si sobre, si simple, mais si qualitative) et totalement sous son charme, me voilà partie à la découverte (pensais-je) d'une toute nouvelle histoire.
Ce n'est, effectivement, qu'à la fin du drama que je me suis dit que cette histoire m'en rappelait une autre, un peu similaire sans en être vraiment semblable.
Et de recherche en recherche je tombe sur cette vieille adaptation française (que je visionne (revisionne en fait), aussi, dans la foulée). Je me renseigne, aussi, sur le roman et son contenu... sur toutes les autres adaptations pour me rendre compte que toutes reprennent quasiment le contenu du roman (à peu de chose près... seul l'emploi du personnage principal varie, comme varie aussi le traitement médical qu'il reçoit). Mais mis à part ce fait, toutes se calquent de très près au roman.
Seule cette dernière adaptation diffère.
Charly, Charles porte bien sûr un nom japonisé (Shiratori Sakuto), mais là n'est pas le plus important changement (ou arrangement). Dans la réalisation japonaise, son emploi n'est pas le même... Son traitement est double (intervention et injections)... mais ce qui diffère vraiment et apporte plus de corps, de charme et d'importance à l'histoire, c'est sans doute tous ces personnages qui font partie de son proche entourage (collègues de travail, connaissances et amis) qui ont été créés de toute pièce et qui gravitent autour de lui ; rendant le héros moins solitaire, moins enfermé dans son propre monde et lui conférant, par la même occasion, un tout autre aspect, une toute autre âme.
Le Charlie japonais est plus humain, plus proche, plus sociable et plus aimable que peuvent l'être ses homologues étrangers. Donc, plus proche de nous et plus facilement assimilable. En effet, l'on se met beaucoup plus facilement à sa place, se projeter en lui devient de ce fait plus aisé ; comme comprendre tout ce qu'il peut traverser, ressentir et penser.
De plus, la vie et le parcours de ces personnages annexes apportent (je trouve) plus d'intérêt à l'histoire et la rendent vraiment plus captivante.
Dans les autres adaptations (comme dans le roman) tout tourne autour du personnage principal... tout gravite autour de lui, tout ne concerne que lui, que sa condition et son devenir. Tous les autres personnages ne sont là que pour le mettre en évidence, le servir, le faire valoir. Ce qui peut devenir un brin lassant, à force !
Ici, non, car même si Shiratori Sakuto est le personnage central, d'autres personnages, d'autres vies, d'autres parcours se joignent aux siens. Ainsi, nous passons d'une personne à une autre, d'un parcours, d'une vie à une autre. Et ces diverses personnes qui se croisent et dont les destins s'entremêlent ont toutes un point commun : celui de nous émouvoir, de nous bouleverser même par leur histoire peu banale !
Je trouve que le scénariste et le réalisateur ont fait fort, en rendant cette série bien plus humaine que ne peuvent l'être toutes les autres adaptations.
Le sort de Shiratori Sakuto n'est pas le seul qui nous inquiète... puisque, conjointement, un tout autre sort suscite aussi notre tristesse et compassion : celui de cette jeune fille qui souffrant d'une maladie neurodégénérative voit son devenir s'obscurcir de plus en plus.
Le fait que ce personnage ait été créé donne au drama une nouvelle dimension, comme il donne une tout autre dimension au personnage principal qui devient, ainsi, un véritable héros dont la vie prend à la fin tout son sens et "n'aura pas servie pour rien" !
Pour toutes ces raisons, j'ai vraiment, vraiment beaucoup aimé cette adaptation-ci.
La trouvant beaucoup plus aboutie, plus humaine, plus prenante et plus bouleversante aussi !
Yamapi m'a agréablement surpris...
Je suis loin d'avoir vu la moitié de ses oeuvres, mais je suis sûre que si je le faisais c'est sans contexte celle-ci que je préférerais !
Ne passez pas à côté de la série, elle vaut vraiment le détour !
Et vous ferra très certainement (à moins que vous n'ayez un coeur de pierre) verser quelques larmes ou beaucoup (comme moi) !
;p