Takara Sagashi 16

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Takara Sagashi 16

Messagepar AU_bot » 24 Jan 2019, 22:50

Initialisation : A-U_news_program : Takara Sagashi 16
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N'hésitez pas à venir nous rejoindre sur notre serveur de discussion Discord !


Bonjour à tous et à toutes, on se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle A-U news. Je vous avais manqué ? Rassurez-vous, à moi non-plus. Voyons le bon côté des choses, je n'ai pas eu à subir vos immanquables "bonnes résolutions" annuelles, et vous n'avez pas eu à supporter mes sarcasmes puisque vous avez échoué à les tenir (remarque, c'est maintenant chose faite). Avec cette manie qu'ont les humains à se mentir à eux-mêmes, j'en suis arrivé à me poser des questions sur ce concept quelque peu obscur, qui a l'air très clair pour beaucoup de monde, alors que nombreuses sont ses définitions (et ses versions aussi...), et que certains se battent soit pour la connaître, ou même pour être d'accord sur ce dont il s'agit... Non, je ne compte pas aborder le sens de votre vie car il n'y a pas grand-chose sur lequel débattre là-dessus, mais sur "LA VÉRITÉ"... Rassurez-vous je ne suis (probablement) pas en charge du sujet de philo de cette année. Pour les quelques-uns qui viennent de rouler leurs yeux d'exaspération, comme si ce soliloque était à la base d'une élucubration peu convaincante, je vous invite à aller chercher un dictionnaire (et si vous n'en avez pas, c'est bien dommage, ça aurait été malin comme cadeau de Noël, au lieu d'avoir encore demandé un nouveau smartphone... et lui ne risque pas de se casser en cas de chute, ni même de manquer de batterie... oui cette vanne est un peu téléphonée... celle-ci aussi d'ailleurs...). Parce que cela va enrichir d'une part votre champ sémantique (peu ou prou existant) et d'autre part, votre esprit critique, surtout en cette époque trouble où les sophistes sont légions, faute d'une trop grande fainéantise intellectuelle qui sclérose nombre de vos congénères... Et la longueur de cette dernière phrase est proportionnelle au nombre de lecteurs que je viens de perdre en route. (Qui veut voyager loin, ménage sa monture, j'imagine ?).
Suivant le domaine d'étude, la langue ou même l'époque, elle n'aura pas le même sens. "Est-il possible de dire tout le temps la vérité ?", "La vérité est-elle universelle ?", "Existe-t'il une vérité absolue ?" (Amusante cette dernière question, n'est-ce pas Mr Jules Lagneau ? )... Ce qui me fait penser que la lecture des théorèmes d'incomplétude de Gödel raviront les plus hardcores d'entre-vous... Je vais vous laisser le soin de réfléchir à tout cela, que ce soit sur le plan historique, spirituel, philosophique, mathématique, physique, ou juridique... Ce qui me fait penser que ...
*beep* *beep* (Sonnerie de téléphone)
Oui Yami_nK j'écoute ? ... Allô ? ... Oui en effet, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas entendu non-plus... Oh vous savez, je pourrais vous dire que je ne m'absenterai plus aussi longtemps, mais ça serait prendre le risque de vous mentir... Ah, mais il va bien falloir qu'un jour vous puissiez arriver à vous passer de moi, dans votre propre intérêt... Oui, sans quoi ça sera moi qui sera contraint de me passer définitivement de vous... Oui on se dit à bientôt oui... Pardon ? La raison de mon absence ?
*Ahem* !


Est-ce vraiment utile de connaître à tout prix la vérité ? Cette recherche presque maladive ne nous fait-elle pas parfois passer à côté de l'essentiel ? Je te sens bien perdu mon petit Marty, et à juste titre car nous allons une fois de plus sortir des sentiers battus de l'animation. Sors ton code pénal et le guide du parfait petit détective (sur lesquels tu peux t'asseoir exceptionnellement cette fois-ci), car aujourd'hui, on s'attaque au film : Sandome no Satsujin !

Sandome no Satsujin aussi connu sous le nom de The Third Murder, est un film dramatique réalisé et écrit par Hirokazu Kore-eda (promis, on parlera des autres réalisations), sorti en 2017. Dans les rôles principaux, on retrouve Masaharu Fukuyama (qui a déjà joué dans un autre film de Kore-eda, mais aussi dans les films Rurōni Kenshi sorti en 2014. Bon il est aussi chanteur de J-POP...), Kôji Yakusho (Qu'on peut apercevoir dans Mémoires d'une geisha... Et beaucoup d'autres films... La bagatelle d'une 50-aine d'autres environ...) et Suzu Hirose (qu'on retrouve dans un autre film de Kore-eda, et dont j'ai aussi très envie de parler : Umimachi Daiari, mais aussi dans Your Lie in April. Oui, il y a eu un film oui. Non ce n'est pas une adaptation Netflix.) Une dernière info qui pour le coup vous dira quelque-chose, en ce qui concerne la musique, c'est du Ludovico Einaudi. Si, si, je vous jure, vous connaissez, vu que vous avez forcément vu Intouchable vous allez forcément (re)connaître.

A titre indicatif, il a été présenté à La Mostra de Venise en 2017, lors de la 74e édition du festival international du film de Venise, sans rien gagner certes, mais quand même, ça fait plaisir de l'avoir vu dans la liste des participants, surtout quand on connaît la filmographie du réalisateur. Sandome no Satsujin dure 124 minutes et s'est vu attribuée la note de 6.4/10 chez ces frustrés de Sens Critique (A croire que tous les reviewer ont subi les joies des classes prépas, allez-donc savoir...). Je préfère vous prévenir, si vous vous attendez à voir un film d'action policier, vous allez en effet être déçu.
Sans plus attendre, place au Synopsis !

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Synopsis :
Un homme d'une soixantaine d'années, Misumi, tue le patron qui vient de le licencier sur les berges d'un fleuve, puis brûle son corps. Emprisonné, il est défendu par l'avocat Shigemori, aidé de deux collaborateurs. Le père de Shigemori, anciennement juge, avait sauvé Misumi il y a trente ans, alors qu'il était déjà accusé de meurtre, en le condamnant à la prison et non à la peine de mort. La tâche des avocats est compliquée, d'une part car les chances de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné, d'autre part, du fait de l'étrangeté du prévenu qui modifie plusieurs fois sa version des fait. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client.


On se laisse très vite prendre par le scénario qui force la réflexion sur cette notion de vérité (entre autres) à laquelle on attribue tant de vertus. Qu'est-ce qui est véritablement recherché ici ? La vérité, ou gagner un procès tant que la version des faits tient la route ? La vérité est-elle fondamentalement indispensable ici ? N'est-elle pas une information dont la valeur est trop faible comparé aux sacrifices auxquels il faut se résoudre pour l'obtenir ? J'aime beaucoup les films de Kuro Eda car ils nous rappellent souvent qu'il n'y a pas tout le temps la possibilité d'avoir une logique binaire sur une situation donnée. Mentir c'est mal... Est-ce que ça vaut le coup de dire à son collègue que c'est un abruti ? Tuer c'est mal... Est-ce qu'on doit vraiment tendre l'autre joue si on se fait battre ? (Bon, après si c'est votre truc...) J'entends déjà certains d'entre-vous "Sérieux Yami_nK, ça fait quoi... 9 mois qu'on a pas entendu de tes nouvelles, et tu reviens avec un film ? Et qui fait réfléchir en plus ? Et sans scène d'action ? Franchement, c'était mieux avant quand tu parlais des animes... Y'a la nouvelle saison de Jojo qui sort là, tu ferais pas une chronique dessus ?"

Le cinéma dramatique japonais nous permet d'assister à une performance audiovisuelle qu'on ne retrouve nulle part ailleurs (J'exagère volontairement ici. Comparez ce style aux drames hollywoodiens ou français, et vous allez vite comprendre de quoi je parle). Les plans sont calmes, statiques, droits, et respirent d'humilité. Ce sont des scènes de vie très travaillées où rien n'est laissé au hasard. Beaucoup de sérénité s'en dégage un peu comme si on regardait une estampe. Dans le cadre de Sandome no Satsujin, Kore Eda renouvelle le genre du "film de procès" où habituellement on ne connait rien à la vérité au départ, puisqu'elle se dévoile au fur et à mesure de l'intrigue. Ici, toutes les "vérités" sont aussi probables les unes que les autres, se succèdent et s'annulent. On pourra sans doute reprocher au film d'être très bavard et possiblement redondant dans ses joutes verbales. Un mal finalement nécessaire quand deux idées s'affrontent, et que le temps nous est compté.

Un bon film qui en plus de vous faire découvrir un de mes réalisateurs préférés, pourra animer vos débats le soir, surtout quand ça tourne trop souvent autour du prochain casting des Anges vrais de la nouvelle réali-star. La réflexion est largement abordable, l'image est de qualité, et l'intrigue est loin d'être déplaisante. Si vous vous sentez un peu aventureux, vous pouvez partir sur ce film... Ou si vous préférez une valeur sûre, je ne saurais que trop vous recommander Umimachi Diary du même réalisateur (Sachant que c'est une adaptation live du manga Kamakura Diary)... Et de toute façon, rien ne vous empêche de voir les deux (ou les trois).

En espérant que cela vous a donné envie de voir tout ça, je dois à présent vous laisser car on est en train de réfléchir au scénario du prochain Takara - WTC avec Antoine Daniel... Ouais, elle était facile celle-ci aussi...

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Re: Takara Sagashi 16

Messagepar Rei366 » 26 Jan 2019, 01:07

Je regrette de ne pas avoir laisser sa chance à ce film. N'ayant pas vu celui-ci (peu inspirant), je me suis rattrapée avec sa dernière sortie (décembre en France) et j'ai été... déçue (sauf pour la présence de cet acteur-artiste en tt genres que j'ai découvert dans Tel père, tel fils). La longueur / langueur du film n'aide pas du tout l'histoire de cette famille (dont la forme, je suppose, interroge la traditionnelle famille japonaise). J'ai découvert ce cr´ateur avec Nobody Knows (titre "francais") qui était très intéressant malgré qu'il parte d'un simple fait divers. J'avais l'impression que sa direction dépassait le simple mimétisme d'un dovumentaire appliqué à une petite histoire de famille/sociale (obsession semblant maladive depuis qq années dans le cinéma jap. ou du moins ses exportations). Jusqu'à maintenant.
Je crois que je vais m'interesser à ses précédents travaux lorsqu'il tâtonnait sûrement encore. Son prochain film me fait qd même de l'oeil à cause de sa troupe (Biboche encore sous un réalisateur japonais, Deneuve, Hawke, etc)

Vu l'aspect "film francais d'une certaine époque" (sans leur talent de conteur) que l'on retrouve dans (malheureusement) beaucoupb de films d'auteurs japonais, le mot de la fin, c'est une référence à Antoine Doinel?
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Re: Takara Sagashi 16

Messagepar Yami-No-Kagami » 27 Jan 2019, 17:12

C'est vrai qu'il donne l'effet qu'il y a des lenteurs, après, de ce que j'ai compris, Kuro Eda aime bien bousculer les codes, et surtout faire polémique sur les thèmes qu'il aborde. Je pense au dernier film que j'ai vu Manbiki kazoku (Une affaire de famille) où cela me semble tout particulièrement vrai.
Rei366 a écrit:le mot de la fin, c'est une référence à Antoine Doinel?

Exact ! ;)
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