Quelques notes...
Serizawa Kamo Mitsumoto. L'un des rares personnages historiques que l'on peut objectivement utilisé comme méchant. Il était incroyablement lunatique et ne faisait que très peu de cas de la vie humaine. Mais je trouve que l'animé redore un peu son image - comme toujours avec Hakuouki où les perso principaux sont idéalisés. Par contre, Kamo n'apparaît pas dans Gintama.
Matsudaira Keinosuke Katamori : Daimyô du fief Aizu. A l'époque, l'Empereur (Kômei-tennô, je crois) avait appellé à l'aide les Daimyô pour expulsé les samouraï et rônin qui mettaient la pagaille dans la capitale. La situation politique était tendue, personne n'avait envie de prendre le risque de l'aider, d'autant pus que la majorité des fauteurs de troubles venait du puissant fief de Chôshu. Seul le fief d'Aizu répondit à l'appel. Par la suite, ils ont perdus la guerre et ont étés assiégés par Chôshu et Satsuma, comme le savent les fans de Hakuouki. Mais Katamori a survécu, il fût nommé au sein de l'aristocratie réformée et devint prêtre shinto. Dans Gintama, il devient Matsudaira "Hakaishin" Katakuriko.
L'appellation de "Tonosama" vient du fait que "Tono" et "-dono" sont similaires, c'est un suffixe respectueux utilisés à la place de "-san" par les nobles et par les samouraïs, qui fait respectable. Du point de vue des rônin et des castes inférieurs, un Daimyô c'est presque un dieu : lointain, puissant souvent idéalisé (les lecteurs d'Akutagawa Ryûnosuke savent de quoi je parle... ^^), du coup le "Tono" qui est parfois utilisé par un samouraï pour s'adresser à son seigneur ou à son suzerain devient "Tono-sama" pour des personnes avec un faible statut social.
Le titre de "Chûjô" traduit généralement par général de brigade, ou lieutenant-général, avait en fait un autre sens à cette époque (cette traduction prend en fait tout son sens à partir des réformes de l'ère Meiji pour une armée moderne, basée entre autres sur les armées Françaises et Américaines). C'était sans doute un poste subalterne au sein du Ministère de la Guerre de l'administration impériale. A l'époque, tout ça était devenu honorifique. Katamori a sans doute reçu le titre par reconnaissance de l'Empereur, ça fait larbin mais si les "Buke" était dans la société japonaise semblable aux nuages, alors la haute-aristocratie de Kyoto qui occupaient d'habitude les planques ministérielles étaient comme la stratosphère. C'était la tradition depuis des siècles déjà que les samouraïs au pouvoir reçoivent des titres honorifiques de l'administration impériale en guise d'officialisation et de reconnaissance. Il est désigné par les membres du Shinsengumi par ce titre sans doute car c'est le plus honorifique (ou alors par ce qu'ils sont nationalistes), mais Katamori avait aussi les titres de "Higo no Kami" (collecteur d'impôt en chef de la province Higo) et de Sakonnoe-gon-shōshō (Lieutenant Général de Gauche).